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jprock · Invitï¿½

"Le temps joue un rï¿½le dans presque toutes les dï¿½cisions. Et certaines dï¿½cisions dï¿½finissent votre attitude ï¿½ l'ï¿½gard du temps."
( John Cale )

jprock · Invitï¿½

Comme dirait Philou pas de ma plume...mais intï¿½ressant.

Biographie de John Cale

Musicien unique, mais ï¿½tonnamment sous-estimï¿½, John Cale est surtout connu pour avoir crï¿½ï¿½ le mythique Velvet Underground avec Lou Reed. Il est pourtant un artiste insaisissable, que lï¿½on ne peut en aucun cas rï¿½sumer ï¿½ ce passage, certes remarquable, mais extrï¿½mement bref (moins de trois annï¿½es), de sa vie. En effet, sa carriï¿½re solo, ainsi que les multiples disques auxquels il a collaborï¿½, notamment en tant que producteur, en font lï¿½un des seuls artistes ï¿½ pouvoir ï¿½ la fois se rï¿½clamer du monde de la musique contemporaine, et ï¿½ ï¿½tre considï¿½rï¿½ comme lï¿½un des parrains du punk.

Nï¿½ le 9 mars 1942 au Pays de Galles, John Cale apprend le piano trï¿½s jeune, et sï¿½oriente vers lï¿½avant-garde dï¿½s le dï¿½but des annï¿½es 60, influencï¿½ par des compositeurs comme John Cage, avec lequel Cale entretiendra une correspondance. En 1963, il dï¿½mï¿½nage ï¿½ New York, oï¿½ il rejoint le Dream Syndicate de La Monte Young. Sa route ne tarde pas ï¿½ croiser celle de Lou Reed, qui travaille alors comme ï¿½ songwriter ï¿½ maison pour le label Pickwick. Avec Sterling Morrisson, Reed et Cale forment The Primitives, vrai-faux groupe chargï¿½ de promouvoir lï¿½un des ï¿½ tubes ï¿½ ï¿½crits par Lou Reed, ï¿½ The Ostrich ï¿½.

Au-delï¿½ de cette expï¿½rience anecdotique, John Cale se rend rapidement compte du potentiel de Lou Reed, et reste estomaquï¿½ le jour oï¿½ ce dernier lui montre le texte de ï¿½ Venus in furs ï¿½, une chanson dï¿½crivant un univers sadomasochiste, que Reed nï¿½a ï¿½videmment pas proposï¿½ ï¿½ Pickwick.

Cette chanson, ainsi que quelques autres compositions de Lou Reed (ï¿½ Waiting for the man ï¿½, ï¿½ Heroin ï¿½...), sera le point de dï¿½part du Velvet Underground, formation bï¿½tie autour de quelques principes inï¿½dits pour lï¿½ï¿½poque : marier le rock ï¿½ lï¿½avant-garde ; mettre de la poï¿½sie en musique ; traiter en chanson, de maniï¿½re gï¿½nï¿½ralement bienveillante, des thï¿½mes comme la drogue ou la perversion... Le Velvet, composï¿½ de Lou Reed, John Cale, Sterling Morrisson, et de la batteuse Moe Tucker, est bientï¿½t repï¿½rï¿½ par le pape du pop-art, Andy Warhol, qui impose le mannequin Nico comme chanteuse, ï¿½ produit ï¿½ le premier album du groupe (The Velvet Underground & Nico) et en dessine la cï¿½lï¿½bre pochette ï¿½ la banane.

Cette phase ascendante ne va pas durer trï¿½s longtemps : sans doute trop novateur pour lï¿½ï¿½poque, le disque est largement ignorï¿½ par le grand public, et lorsquï¿½ï¿½ la fin de lï¿½annï¿½e 1967, le Velvet entame lï¿½enregistrement du second album, White light / White heat, Nico a quittï¿½ le groupe, et Andy Warhol sï¿½est dï¿½jï¿½ ï¿½loignï¿½. Lï¿½ambiance continue ï¿½ se dï¿½tï¿½riorer, et les tensions entre Reed et Cale conduisent ce dernier ï¿½ quitter le groupe en septembre 1968.

Cale se lance alors dans la production (pour le moins expï¿½rimentale) de The marble index, de Nico, avec qui il est restï¿½ en contact, et dans celle, beaucoup plus brute, du premier album des Stooges. Il enchaï¿½ne ensuite avec lï¿½enregistrement de son premier album solo, Vintage violence, dï¿½libï¿½rï¿½ment pop. Ces premiï¿½res oeuvres sont ainsi rï¿½vï¿½latrices de la dichotomie qui marquera les premiï¿½res annï¿½es de la carriï¿½re solo de John Cale : celui-ci va en effet alterner les disques avant-gardistes et les collections de chansons pop / rock, comme sï¿½il souhaitait dï¿½composer les forces motrices qui ï¿½taient ï¿½ lï¿½origine du Velvet. Ainsi, Church of anthrax (1971), enregistrï¿½ avec le compositeur minimaliste Terry Riley, succï¿½de ï¿½ Vintage violence ; et le pompeux The academy in peril (1972) sera suivi de lï¿½ï¿½lï¿½giaque Paris 1919, aux chansons ensoleillï¿½es.

En 1973, un nouveau contrat en poche (avec Island), Cale dï¿½barque ï¿½ Londres, et sï¿½apprï¿½te ï¿½ nï¿½gocier lï¿½un des plus fameux tournants de sa carriï¿½re. Dï¿½sireux de revenir ï¿½ un rock plus brutal, il dï¿½bauche une partie des musiciens de Roxy Music et enregistre Fear, qui, malgrï¿½ quelques morceaux de bravoure (le solo dï¿½anthologie de ï¿½ Gun ï¿½), se situe malgrï¿½ tout encore dans une veine plutï¿½t pop. Il en va tout autrement des deux albums suivants, Slow dazzle et Helen of Troy, qui voient John Cale sï¿½enfoncer dans la spirale vertigineuse du rock, dï¿½truisant au passage le ï¿½ Heartbreak hotel ï¿½ dï¿½Elvis Presley, et dï¿½veloppant une ï¿½criture de plus en plus sombre. Cï¿½est ï¿½ cette ï¿½poque (1975 / 1976) quï¿½il produit le premier album de Patti Smith, alors que sort le premier Modern Lovers, enregistrï¿½ en 1972 et lui aussi produit par Cale ; deux disques cruciaux dans la genï¿½se de ce qui allait devenir le punk.

Cale tourne alors beaucoup, dï¿½abord en compagnie du guitariste Chris Spedding, puis dï¿½un ensemble de musiciens aux talents plus douteux. Il interprï¿½te constamment de nouveaux morceaux sur scï¿½ne, mais ne prend en revanche plus le temps de sï¿½arrï¿½ter en studio pour les graver ; les seules traces discographiques laissï¿½es par John Cale dans la seconde moitiï¿½ des annï¿½es 70 sont le EP Animal justice et le live Sabotage, tous deux datï¿½s de 1979.

Cette pï¿½riode dï¿½absence relative correspond pour Cale ï¿½ une lente descente aux enfers ; rythmï¿½e par les excï¿½s en tous genres, sa vie sï¿½enfonce progressivement dans le chaos et la paranoï¿½a. Sur scï¿½ne, les prestations de Cale tournent de plus en plus souvent au ï¿½ happening ï¿½ (lï¿½histoire a retenu le fameux ï¿½ incident du poulet ï¿½, qui vit le chanteur dï¿½capiter un poulet vivant sur scï¿½ne, entendant susciter dans le public une rï¿½flexion sur la violence ï¿½ on ï¿½tait alors en pleine pï¿½riode punk. Ce fut rï¿½ussi : vague dï¿½ï¿½vanouissements au premier rang), et ses meilleurs morceaux sï¿½achï¿½vent rï¿½guliï¿½rement dans une sï¿½rie de hurlements terrifiants.

En 1981, John Cale sort enfin un nouvel album, Honi soit, banalement rock, et qui ne laisse rien prï¿½sager de la teneur de Music for a new society (1982), un disque presque insoutenable, oï¿½ le chanteur semble parvenu ï¿½ lï¿½extrï¿½me limite de sa folie.

Contre toute attente, aprï¿½s avoir ainsi touchï¿½ le fond, il commence alors ï¿½ remonter vers la surface, sortant des disques ï¿½tonnamment pop et lisses (Carribean sunset, Artificial intelligence, le live Comes alive) et poursuivant ses activitï¿½s de producteur auprï¿½s des artistes les plus divers (de Squeeze aux Happy Mondays, de Sham 69 ï¿½... Lio !) pendant que sa vie privï¿½e se reconstruit petit ï¿½ petit.

1989 marque la fin des annï¿½es sombres : lï¿½album Words for the dying, oï¿½, sur des poï¿½mes de Dylan Thomas, il renoue de faï¿½on magistrale avec ses premiï¿½res amours classiques, est saluï¿½e de faï¿½on unanime par la critique. Aprï¿½s une collaboration (ratï¿½e) avec Brian Eno (Wrong way up), Cale retrouve ensuite Lou Reed, le temps dï¿½un album-hommage ï¿½ Warhol (Songs for Drella). Une reformation surprise du Velvet sï¿½ensuivra, le 15 juin 1990 ï¿½ la fondation Cartier (Paris), le temps dï¿½une version bouleversante de ï¿½ Heroin ï¿½.

Comme pour boucler la boucle, et se retourner une derniï¿½re fois sur son passï¿½, John Cale sort en 1992 le live Fragments of a rainy season, oï¿½ il rï¿½interpï¿½te quelques-unes de ses plus belles chansons dans des versions acoustiques ; puis, il retrouve ï¿½ nouveau le Velvet, pour une nouvelle reformation, visiblement moins spontanï¿½e que la premiï¿½re, et qui ne donnera lieu quï¿½ï¿½ une tournï¿½e europï¿½enne et ï¿½ un album live dï¿½cevant.

A partir de ce point, et pour les dix annï¿½es suivantes, Cale ouvre un nouveau chapitre de sa carriï¿½re, qui va le voir se lancer dans un nombre impressionnant de projets : bandes originales de films, souvent franï¿½ais (Paris sï¿½ï¿½veille, La naissance de lï¿½amour, Nï¿½oublies pas que tu vas mourir, Saint-Cyr, Le vent de la nuit...), musiques de ballet (Nico), ï¿½ scores ï¿½ pour des films de son ancien mentor Andy Warhol (Eat / Kiss), collaborations diverses (Last day on earth, avec Bob Neuwirth), et mï¿½me un retour ï¿½phï¿½mï¿½re au format ï¿½ chanson ï¿½ (Walking on locusts). Hï¿½las, tous ces projets nï¿½ont en commun que la pauvretï¿½ de leur ï¿½criture musicale, et lï¿½absence visible de passion que Cale a mis ï¿½ les rï¿½aliser.

Ce nï¿½est quï¿½en 2003 que John Cale revient de faï¿½on durable au rock, avec un album (Hobosapiens) qui reste malheureusement trï¿½s faible, car gï¿½chï¿½ par des arrangements ï¿½ ï¿½lectronisants ï¿½ souvent hors de propos. La flamme de Cale semble malgrï¿½ tout revenue, et donne lieu, en 2005, ï¿½ Black acetate, qui, sans ï¿½tre un chef-dï¿½oeuvre, reste malgrï¿½ tout ce que Cale a fait de mieux depuis Fragments of a rainy season. Le live ï¿½ venir (Live circus) va-t-il marquer le dï¿½but dï¿½une nouvelle ï¿½tape ? Bien malin qui saurait le dire : avec John Cale, la seule certitude, cï¿½est que le mouvement suivant sera imprï¿½visible.

Thibaut Losson

jprock · Invitï¿½

Jack , j' ai bien reï¿½u nos places... Wink

Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25843

Great !

Dis donc, avec le coffret Chris Rea, je te dois plein de pognon Exclamation

Ca sera pour vendredi, tu repartiras de chez Phil plus riche qu'en y entrant Wink

MadPhil · Crazy ours Inscrit le: 02 Avr 2005 Messages: 37619

On ressort TOUJOURS plus riche de chez Phil qu'en y entrant. Wink

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I am madly in love with psychedelic rock'n'roll

molodoi · Postï¿½ le: Mer Mai 14, 2008 4:11 pm Sujet du message:

Philibert donne du blï¿½ pq on sorte de chez lui? J'irais bien squatter un de ces 4, tiens Mr. Green

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Nous ne sommes ni des mï¿½caniques, ni des possï¿½dï¿½s, nous sommes pires: libres (Molodoï¿½)

Only a Gibson is good enough
Le Blues, c'est facile. Tu te mets dans un champ et tu cries

http://molodoi.labrute.fr

jprock · Invitï¿½

jprock · Invitï¿½

Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25843

Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25843

jprock · Invitï¿½

Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25843

Oui j'sais bien Wink

spï¿½ce de larmoyant Laughing

jHdg · Postï¿½ le: Mer Mai 14, 2008 6:38 pm Sujet du message:

mode Jipy ON
John cale ? ben il a qu'ï¿½ redï¿½marrer
mode Jipy OFF
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Life'll kill ya (and your past will come back to haunt you) (WZ)

MadPhil · Crazy ours Inscrit le: 02 Avr 2005 Messages: 37619