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jprock · Invitï¿½

Ce 6 avril le Zimm s'est produit devant un Forest National comble et dans une chaude ambiance (il faisait ï¿½touffant dans la fosse...ouf ! )
Je ne vous en dirai rien car Jack vous fera la chronique du concert bientï¿½t..
Wink

Moi je trie les photos... Cool

ps: Mad, il a jouï¿½ AATW, mais j' avoue n' avoir reconnu le morceau qu' apres 1 bonne minute... Embarassed

Version ï¿½tonnante...

Henri · Postï¿½ le: Sam Avr 07, 2007 9:34 pm Sujet du message:

Mince, on va rester sur notre faim jusqu'ï¿½ lundi... Razz

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After all is said and done,
gotta move while it's still fun,
Let me walk before they make me run...

MadPhil · Crazy ours Inscrit le: 02 Avr 2005 Messages: 37619

Toutes les versions rï¿½centes de AATW par Dylan sont toujours assez bizarres, souvent speedï¿½es, donnant l'impression d'ï¿½tre baclï¿½es.
Il l'interprï¿½te comme s'il ï¿½tait obligï¿½ de le faire, avec une voix de dï¿½goï¿½tï¿½ ï¿½ peine audible.
Musicalement il y a souvent de grosses diffï¿½rences en fonction des musiciens qui l'accompagnent.
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I am madly in love with psychedelic rock'n'roll

Henri · Postï¿½ le: Sam Avr 07, 2007 9:48 pm Sujet du message:

Phil1 · Postï¿½ le: Sam Avr 07, 2007 11:34 pm Sujet du message:

Il y a quand mï¿½me de quoi ï¿½tre un peu sceptique quant ï¿½ ce concert .. surtout si la fosse ï¿½tait chaude ... OK, je

jprock · Invitï¿½

Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25860

Bob Dylan est venu, il a grommelï¿½, nasillï¿½, grognï¿½ pendant deux bonnes heures, puis il est parti, puis il est revenu saluer, l'air assez content ( tout est relatif ) et puis voilï¿½ quoi.
"Alors, c'ï¿½tait bien ?
- Bah ï¿½videmment que c'ï¿½tait bien Rolling Eyes

Le groupe qui l'accompagne est d'une efficacitï¿½ redoutable, le guitariste est du genre ï¿½ ciseler ses solos et pas ï¿½ pondre des chiï¿½es de notes mais moi ï¿½a me dï¿½range pas, les mecs sont discrets et ils assurent.
Y a un violon, on se dit "Si il pouvait faire "Hurricane" ! Il le fera pas.
Il dï¿½marre avec "Wiggle Wiggle" un titre assez enlevï¿½ de "Under the Red Sky"
( edit : en fait c'ï¿½tait "Tweedle dee & Tweedle Dum" de "Love and Theft" ahem ! )
l'album qui a suivi le fabuleux "Oh Mercy", ï¿½a balance, la voix est telle que l'on pouvait s'y attendre, oscillant entre le nasillement ï¿½ la Daffy Duck et le raclement guttural death metal ( j'exagï¿½re ï¿½ peine )
Bon on frappe du pied, c'est pas mal parti.
"It Ain't Me Babe", une chanson qui ï¿½tait agressive dans le temps, un Dylan sur la dï¿½fensive, l'homme qui en avait marre qu'on le considï¿½re comme un leader ou comme une bouï¿½e de sauvetage, il l'a dit toute sa vie "Don't follow leaders, you don't need a weatherman to know how the wind's blowing"et encore bien d'autres choses comme "How does it feel, to be on your own ?"
La version de "It Ain't Me Babe" de ce soir est une belle ballade sereine, dï¿½gagï¿½ de tout engagement, artiste dï¿½gagï¿½, Dylan passe nous voir et cette chanson n'est plus ce truc parano, c'est devenu une ï¿½vidence, Dylan est un fantï¿½me bienveillant qui revient rï¿½guliï¿½rement nous hanter, depuis les annï¿½es 80 et le dï¿½but de sa "Never Ending Tour"...
Parfois, comme je disais ï¿½ Jipy, on reconnait pas le morceau, ï¿½a voudrait donc dire que c'est tirï¿½ du dernier disque que je connais pas encore trï¿½s bien, et paradoxalement ses chansons les plus rï¿½centes sonnent comme des trï¿½s vieilles choses, ou plutï¿½t carrï¿½ment intemporelles.
Comme cette petite valse bizarre avec un orgue fantomatique, ambiance David Lynch dans "Blue Velvet", et Bob va rester debout derriï¿½re son orgue tout le reste du concert. On peut le regretter, mais il fait ce qu'il veut et c'est comme ï¿½a. D'ailleurs ce son aigrelet et gentiment dï¿½suet me plait bien ï¿½ moi.
Alors les titres connus, il en fait hein, pas "Blowing In The Wind" bien sï¿½r ( tant mieux ) et pas "Mister Tambourine Man" et "The Times They're are-a-changing"
( tant pis ) mais voilï¿½ que dï¿½marre "Highway 61" et franchement ï¿½a pï¿½te bien, assez rapide et Bobby la chante plutï¿½t fidï¿½lement Very Happy

Et "Stuck Inside Of Mobile, With The Memphis Blues Again" donc ! Du gï¿½teau celle-lï¿½, il traine bien sur les mots comme il faut !
Et "Like a Rolling Stone", obligatoire celle-lï¿½ parce qu'il adore le texte ï¿½ mon avis, le groupe est puissant, on la sent arriver, mais on n'est pas sï¿½r, si ï¿½a ne peut ï¿½tre que ï¿½a, "...Once upon a time, you dressed so fine"
Ouais ! A chaque fois j'ai les larmes aux yeux, ce titre est particulier, il y a tellement de choses lï¿½-dedans, je chante la mï¿½lodie ï¿½ sa place parce que lui il marmonne "How does it feel ?" ï¿½a a l'air encore plus mï¿½chant comme ï¿½a, il jette le texte d'une voix cassï¿½e, sans espoir : "To be on your own ? A complete unknown ? Like a rolling stone..."
Aprï¿½s ï¿½a, un truc endiablï¿½ bien rock, le groupe swingue mï¿½chamment et voilï¿½-t-y pas que le Zim se met ï¿½ twister comme un beau diable derriï¿½re son harmonium Cool

Derniï¿½re chanson, toute en bourrasques furieuses, assï¿½nï¿½e au public ravi, un "All Along The Watchtower" qui dï¿½coiffe, je reconnais tout de suite, et j'ai mï¿½me l'impression que la guitare d'Hendrix va arriver avant le chant Cool

Sa voix est niquï¿½e, cassï¿½e en sept endroits diffï¿½rents, mais c'est une bonne version.
Et puis, comme je vous ai dit, aprï¿½s il est parti.
A l'annï¿½e prochaine, Bobby Cool

MadPhil · Crazy ours Inscrit le: 02 Avr 2005 Messages: 37619

Exactement le concert que je m'imaginais, semble-t-il donc...

Je serais quand mï¿½me curieux d'entendre sa version de AATW.
(je peux aussi te faire ï¿½couter une vingtaine de ses interprï¿½tations pour que tu me dises celle qui s'y rapporte le plus... mais je n'imagine pas masochiste ï¿½ ce point ! Very Happy

)
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Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25860

Beau texte dans "La Libre" oï¿½ Dylan est "un bluesman inusable" ( on est content pour lui ), le type qui a ï¿½crit ï¿½a sublime un peu, s'arrange avec la vï¿½ritï¿½, se trompe sur les titres jouï¿½s ( "Ballad of A Thin Man" n'a pas ï¿½tï¿½ jouï¿½, il a dï¿½ confondre avec "It's Allright Ma ( I'm only bleeding )", l'orchestration ï¿½tait trï¿½s proche de "Ballad Of A Thin Man" mais c'ï¿½tait les paroles de "It's Allright Ma" hï¿½ï¿½ï¿½ oui, c'est un vieux farceur le Zim ) mais on sent que ce type aime Dylan.
Et je peux vous dire que personne n'aurait osï¿½ fumer ne fut-ce qu'une Marlboro Light, la sï¿½cu venait tancer chaque type qui prenait une photo au flash .
Alors pourquoi raconter des cracks aux gens qui n'ï¿½taient pas lï¿½ ? Rolling Eyes

Les journaux quotidiens, il leur faut leur dose de "sensas", mï¿½me quand ils sont plutï¿½t sï¿½rieux comme la Libre.

Mais lisez plutï¿½t

, vendredi soir, ï¿½ Forest-National.
Prestation bien balancï¿½e de l'inusable bluesman dont les apparitions sont toujours furtives.

D.R.

Depuis tant d'annï¿½es, tant de lustres, que Bob Dylan fascine, enchante ou dï¿½ï¿½oit, tour ï¿½ tour ou ï¿½ la fois, son public est toujours bien lï¿½. De tout ï¿½ge mais les tempes quand mï¿½me de plus en plus argentï¿½es, remontant jusqu'aux parcelles chauves oï¿½ ne repousseront plus les cheveux tombï¿½s depuis Woodstock, au fil des soucis gï¿½nï¿½rï¿½s par la civilisation "bobu", bourgeoise bureaucratique.

Le cow-boy descend de la montagne en habit noir, liserï¿½ d'argent, et chapeau blanc. Les santiags avec lesquelles il va scander sa musique une heure et demie durant, seul indice visible de son ï¿½tre vivant. Hors ï¿½videmment sa voix lancinante, grï¿½le et dï¿½chirï¿½e, lacï¿½rï¿½e, martyrisï¿½e, les cordes engluï¿½es de goudron, avec ces rï¿½les magnifiques affleurant du fond des tripes.

Bob n'est pas la piï¿½tre et fausse rï¿½plique d'un Dylan comme tombï¿½ des ï¿½toiles; c'est le vrai, lï¿½, face ï¿½ nous. On a la chance de le capter, un soir, ï¿½ Bruxelles. Escale entre mille d'un "never ending tour" - tournï¿½e sans fin - entamï¿½e il y a cent cinquante ans, pour cent cinquante autres annï¿½es au moins.

Parfum ambiant

No smoking. On ne fume plus dans l'enceinte acoustique de Forest-National. Mais le parfum trï¿½s sï¿½r des herbes potagï¿½res exotiques a tï¿½t fait de monter ï¿½ la tï¿½te de ceux mï¿½mes qui ne pratiqueraient que le tabagisme passif. C'est alors qu'on saisit pleinement combien ce concert du poï¿½te de Duluth, Minnesota, sera "sup-herbe". A tout le moins, d'aucuns l'aimeront. D'autres en coulisses regretteront que, de ses vingt-cinq plus francs succï¿½s, il n'en ait pas mï¿½me jouï¿½ cinq. Les nostalgiques peut-ï¿½tre, ï¿½ juste titre certes, des "I want you", "Mr Tambourine man", "Lay lady lay" ou "Knockin'on heaven's door".

Bob Dylan ne peut pas chaque soir nous rejouer toute sa vie. L'homme, sinon en son jardin secret, ne cultive pas l'ï¿½perdue nostalgie de son passï¿½. Et il lui faut donc faire l'impasse sur la fine fleur de quelques-uns de ses albums, "John Wesley Harding", "Time out of Mind" ou mï¿½me, selon nous, "Blood on the tracks", le gï¿½nial "ratï¿½" de 1975. D'autant que le disciple de Dylan Thomas et Woody Guthrie, nï¿½ le 24 mai 1941, sonnera bientï¿½t la cloche de ses 66 ans. Respect, de grï¿½ce, pour les anciens.

Quand s'annonce l'orchestre au point de la nuit sur l'intro du dernier opus dylanien, "Modern Times", modï¿½le musical de prï¿½cision et de nettetï¿½, aux accents jazz assez prononcï¿½s, juste un peu monocorde ï¿½ la rigueur, c'est l'Amï¿½rique des grandes riviï¿½res, des cascades, des ballades et des cavalcades qui dï¿½ferle sur la salle ï¿½ flots perdus, dans un feu endiablï¿½ de blues et de rock.

Le saint et son mystï¿½re

On n'aura plus le temps de bï¿½iller. Car l'expï¿½rience nous enseigne que les apparitions de Dylan sont toujours furtives. Entre les quelques plages qu'il nous sert patiemment de son dernier album, "Spirit on the Water" ou "Nettie Moore", l'artiste ayant alors troquï¿½ la guitare pour les synthï¿½s, il nous rabat les vents d'Ouest de quelques grands classiques ï¿½lectriques, "Stuck inside of Mobile with the Memphis Blues again", ou le canonique "Like a rolling stone", frisson toujours garanti depuis quarante ans, riffs entï¿½tï¿½s tempï¿½rï¿½s tantï¿½t de quelque douce et triste "Ballad of a thin Man".

Impassible, impavide, le saint reste le saint; et son mystï¿½re intact avec lui. Jusqu'au rappel ultime de "All along the Watchtower". Jusqu'au bout, envers et toujours, on attendra de lui un message. Celui qu'il s'est continï¿½ment dï¿½fendu de nous avoir dï¿½livrï¿½ au temps de la guerre du Vietnam et de toutes les dï¿½rives impï¿½rialistes. Cela restera ï¿½ jamais l'amertume enchantï¿½e de ses fiers, fidï¿½les et inconditionnels partisans. Qui attendent dï¿½sespï¿½rï¿½ment un mot d'amour de ce pï¿½re ï¿½ combien ingrat mais attachant.

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Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25860

A la rï¿½flection, il est pompeux ce texte, pas si bien que ï¿½a Confused

En relisant une deuxiï¿½me fois c'est flagrant

"It Ain't me Babe"
"It's allright ma, I'm only bleeding"
"Stuck Inside of Mobile With the Memphis Blues Again"
"Highway 61"
"Like A Rolling Stone"
"All Along The Watchtower"

Il a donc jouï¿½ 6 grands hits d'autrefois, au moins . "Mï¿½me pas 5" d'aprï¿½s l'autre Rolling Eyes

Ensuite, "Ingrat" Dylan ? Parce qu'il ne se rï¿½pand pas en "You're a fantastic audience" et autre "It's good to be back in Brussels" ?
Ce type mourra sur la route, juste pour nous tous Cool

Henri · Postï¿½ le: Mar Avr 10, 2007 11:20 pm Sujet du message:

Je n'ai pas senti cette fois l'enthousiasme de tes autres rï¿½trospectives... Confused

J'ai l'impression que tu es un peu dï¿½ï¿½u... Wink

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Phil1 · Postï¿½ le: Mar Avr 10, 2007 11:28 pm Sujet du message:

Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25860

LeDoc · myriaposteur Inscrit le: 02 Avr 2005 Messages: 18464

Moi je trouve l'article assez proche de ce que j'attends d'un texte relatant un spectacle. Sauf que l'on ne parle pas trop des zicos et des ambiances. Mais y'avait peut-ï¿½tre pas trop d'ambiance.
Sinon, je trouve avec Henri que tu es restï¿½ sur ta faim manifestement.

Jackinzebox · Oh burger! Inscrit le: 04 Avr 2005 Messages: 25860