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jprock · Invitï¿½

Raison d'Etre : In sadness, silence and solitudeï¿½

Attention, ï¿½In sadness, silence and solitudeï¿½ nï¿½est pas un album ï¿½ ï¿½couter dans nï¿½importe quelle condition .
A tant explorer les tï¿½nï¿½bres de lï¿½inconscient, ï¿½ fouiller des mondes difficilement accessibles aux sens en quï¿½te de spiritualitï¿½ et de rï¿½ponses, Peter Andersson ( LA rï¿½fï¿½rence dans le genre) a fini par effleurer une parcelle de cette clartï¿½ quï¿½on nommera sagesse, essence, Dieu selon sa croyance.
Plus encore que les prï¿½cï¿½dents opus de Raison dï¿½ï¿½tre, ï¿½In sadness, silence and solitudeï¿½ apparaï¿½t comme la parfaite mï¿½taphore de la quï¿½te de lï¿½ï¿½me, celle qui traverse, le doute, la solitude, la souffrance pour apercevoir au bout du chemin, lï¿½ï¿½clat de cette lumiï¿½re digne de tous les sacrifices.
Peter a ï¿½purï¿½ sa musique pour nï¿½exprimer que lï¿½ï¿½motion pure, mise ï¿½ nu, dï¿½pouillï¿½e de toute coquille superficielle: chaque souffle, chaque bruit, chaque silence y exprime quelque chose.
Eternel combat entre lï¿½ombre et la lumiï¿½re, la musique nous entraï¿½ne entre basses organiques, grincements mï¿½talliques rï¿½percutï¿½s ï¿½ lï¿½infini, chants grï¿½goriens et nappes tristes.
De lï¿½ï¿½coute de ï¿½In sadness, silence and solitudeï¿½, on ne ressort pas intact tant il est dï¿½une maï¿½trise rare au niveau des atmosphï¿½res .
Un chef-dï¿½ï¿½uvre jamais ï¿½galï¿½ qui se ressent plus quï¿½il ne sï¿½ï¿½coute. Cool

jprock · Invitï¿½

Coninuons la saga de RAISON D' ETRE qui plaira aux amateurs de Tangerine Dream, Klaus Schulze etc..

Metamorphyses...

La musique de Raison d'ï¿½tre s'est effectivement transformï¿½e sur certains points, mais son dessein demeure le mï¿½me que par le passï¿½ : la crï¿½ation d'un climat hypnotique et mï¿½ditatif, immergeant le disciple dans les trï¿½fonds du cosmos ï¿½ la recherche de son moi profond dans le but de se transcender en tant qu'esprit, puis en tant que dieu. Chacune des six phases qui composent cette oeuvre initiatique reprï¿½sente un pas dans l'ï¿½volution spirituelle. Exceptï¿½ dans la premiï¿½re phase oï¿½ l'on perï¿½oit l'ï¿½cho de voix (humaines ?), aucun lien quel qu'il soit ne semble nous rattacher au monde matï¿½riel. Au contraire, nous nous en ï¿½loignons. Le caractï¿½re plus minimaliste des ambiances qui se dï¿½gagent de ce septiï¿½me (ce nombre est-il symbolique ?) album force l'auditeur ï¿½ chercher, ï¿½ sonder, ï¿½ tï¿½tons dans l'infini mystï¿½re qui nous entoure et qui nous fascine. Rien n'est acquis, nous avons tout ï¿½ apprendre. Metamorphyses se ressent plus qu'il ne s'ï¿½coute.

http://www.myspace.com/detreraison

jprock · Invitï¿½

Varions un peu avec Pimentola..

Dï¿½origine finlandaise, Pimentola se trouve en bonne position pour crï¿½er la surprise de lï¿½annï¿½e.

Si lï¿½impression de se trouver en compagnie dï¿½une talentueuse entitï¿½ se fait rapidement sentir, ï¿½ contrario, dï¿½finir et ï¿½tiqueter leur musique nï¿½est pas chose aisï¿½e. Certaines rï¿½fï¿½rences incontournables telles Ulver (pï¿½riode "Perdition City"), Front Line Assembly et Throbbing Gristle viennent ï¿½ lï¿½esprit sans constituer pour autant dï¿½inï¿½luctables raccourcis. Infiniment variï¿½ dans la palette dï¿½ï¿½motions et de textures proposï¿½s, Pimentola parvient ï¿½ rassembler sous sa banniï¿½re et avec une classe manifeste les amateurs de musique Indus, Nï¿½oclassique et Dark Ambient .
Rythmï¿½e, tribale, la formation sï¿½autorise quelques digressions fort bienvenues ("Wann Endet Dir Zeit") sans oublier de marquer les consciences grï¿½ce ï¿½ des titres irrï¿½sistibles sur lesquels lï¿½intensitï¿½ ï¿½motionnelle est palpable ï¿½ chaque instant ("Psychopompos", "Tuoni Pauloo Tiukoin").
Projet conduit de main de maitre par Risto-Matti Salo aka Lempo, Pimentola apparait dï¿½s lors comme une formation majeure dotï¿½e dï¿½un pouvoir attractif ï¿½tonnant. De lï¿½agencement des samples, en passant par les motifs mï¿½lodiques proposï¿½s, jusquï¿½ï¿½ la production, rien nï¿½a ï¿½tï¿½ omis afin de rendre le produit fascinant. Une dï¿½couverte musicale !
http://www.myspace.com/pimentola

jprock · Invitï¿½

Passons maintenant ï¿½ un autre artiste incontournable de cette scï¿½ne dark ambient : Darrin Verhagen et son projet Shinjuku Thief ( album Sacred fury)

Artiste prolifique s'il en est, Darrin Veraghen surprend toujours par sa capacitï¿½ ï¿½ se renouveller d'un projet ï¿½ l'autre. Ses bijoux ambient qui constituent 'The witch trilogy' en sont par ailleurs une illustration des plus pertinentes. C'est d'ailleurs vers la concision et le dï¿½pouillement de ces oeuvres que revient l'australien en proposant avec 'Sacred fury' une ï¿½trange immersion dans l'ï¿½lï¿½ment terrestre le plus emblï¿½matique, symbole ï¿½ la fois de destruction et de renaissance : le feu. Qu'il brï¿½le en de fï¿½briles flammï¿½ches ou crache sa colï¿½re par le biais d'ï¿½coulement de lave ou d'incendies dï¿½vastateurs, le feu qui anime la terre et terrifie l'homme est ici incarnï¿½ par de multiples intermï¿½des tour ï¿½ tour minimalistes ('Lesion'), tribaux et habitï¿½s ('Burning heat', superbe) voire possï¿½dï¿½s ('Firejar Hell'). Les morceaux s'enchaï¿½nent comme pour une vï¿½ritable bande-son de film et les passages les plus calmes sont perturbï¿½s par de nombreuses sï¿½quences de pulsions sonores (bruits, larsen et autres nappes) au moment oï¿½ l'on s'y attend le moins. Inutile d'avoir l'image qui dï¿½file sur un ï¿½cran, la simple musique de ce 'Sacred fury' suffit amplement ï¿½ vous faire votre propre film. Un disque qui demande plusieurs ï¿½coutes pour en saisir les infinies subtilitï¿½s et qui vous fera regarder plus d'une fois sous votre lit au moment du coucher.

http://www.lastfm.fr/music/Shinjuku+Filth?setlang=fr