www.Klassik-rock.tk Index du Forum www.Klassik-rock.tk
Forum de discussion sur tout ce qui touche au rock en g�n�ral et au "classic" en particulier
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour v�rifier ses messages priv�s   ConnexionConnexion 

John Fogerty ... saga

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    www.Klassik-rock.tk Index du Forum -> Les Gros Bras
Voir le sujet pr�c�dent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Phil1
Rwa des Belches


Inscrit le: 02 Avr 2005
Messages: 31981
Localisation: Bruxelles

MessagePost� le: Jeu Avr 13, 2006 4:54 pm    Sujet du message: John Fogerty ... saga Répondre en citant

Pas de ma plume ... comme d'hab .. Cool

La saga de John Fogerty

J ohn Fogerty, c'est d'abord l'incarnation de Creedence Clearwater Revival, un guitariste au style fluide, un chanteur dot� d�une voix parfaite pour le rock et surtout un auteur-compositeur tr�s inspir�, � qui l'on doit des chansons grav�es dans toutes les m�moires : "Proud Mary", "Born on the Bayou", "Hey tonight" ou encore "Bad moon rising".
Le parcours de Creedence s'est arr�t� officiellement en 1972, laissant la voie libre � deux entit�s : d'un c�t� la carri�re solo de son leader et de l'autre, la tentative de r�incarnation du groupe sous le nom de Creedence Clearwater Revisited par ses anciens compagnons.
John Fogerty vient d'ajouter une nouvelle pi�ce � sa discographie : "DEJA VU (ALL OVER AGAIN)". Les dix chansons qui le composent vont droit au but et sont caract�ristiques de son style, aussi bien dans la forme que dans le fond.
On y retrouve notamment les m�mes pr�occupations politiques dans le titre g�n�rique, o� il fait un parall�le entre le Vietnam et l'Irak.

La saga en int�grale


John Fogerty est n� le 28 mai 1945 � Berkeley. A quatorze ans, il pratique la guitare, l�orgue, le piano, le dobro, le saxophone t�nor, l�harmonica et la batterie, autant d�instruments dont il a appris � jouer tout seul en �coutant la radio.
En 1959, au lyc�e, il rencontre le batteur Doug Clifford et le bassiste Stu Cook. C'est � l'occasion d'une f�te scolaire que le trio fait sa premi�re apparition publique.

"On s�appelait les Blue Velvets. Doug, Stu et moi, nous formions un groupe presque exclusivement instrumental. Il y avait tr�s peu de morceaux chant�s car � l��poque j�avais quatorze ans et ma voix �tait celle d�un adolescent en train de muer. Donc, nous faisions principalement des instrumentaux, soit des reprises, soit des titres de mon cru que je composais � la guitare. Nous �tions le type m�me du garage band am�ricain : une batterie, une guitare et un piano. Car � l��poque Stu jouait des claviers."

John Fogerty, Stu Cook et Doug Clifford sont bient�t rejoints par Tom Fogerty, le fr�re a�n� de John. A la sortie du lyc�e, Stu et Doug entrent � l�universit� de San Jos� tandis que les fr�res Fogerty vivent de petits boulots.
Pour sa part, John travaille chez Fantasy Records, un label install� � Berkeley. Il en profite pour tenter de placer quelques-unes des chansons du groupe et il y r�ussit. C�est ainsi qu�en 1964, les Blue Velvets gravent un premier single, avant de changer de nom une premi�re fois.

"Pour diff�rentes raisons, la maison de disques n�aimait pas le nom Blue Velvets, et en 1964, quand nous avons commenc� � tourner, nous avons opt� pour The Visions. Ce n��tait pas une trouvaille renversante et d�ailleurs au bout de trois semaines nous en avions d�j� assez. Parall�lement, en juin 64, nous avions enregistr� un single qui �tait rest� in�dit de longs mois avant d��tre finalement publi� en 65. Le jour de sa sortie, je me suis rendu aupr�s de la maison de disques pour en r�cup�rer une copie et l�, sur l��tiquette du single, il y avait �crit Golliwogs. C�est Fantasy qui avait invent� ce nom, un nom que nous nous sommes mis � ha�r au-del� de toute mesure. Mais il nous a fallu le conserver pendant plus de deux ans et demi."

De 1965 � 1967, les Golliwogs enregistrent sept singles. En octobre 67, Saul Zaentz, jusqu�alors directeur commercial du label, rach�te Fantasy Records.
Depuis longtemps, il a devin� le potentiel commercial des Golliwogs. Il les aide � acheter du mat�riel convenable et surtout, il donne carte blanche � celui qu�il consid�re comme le leader naturel du groupe, John Fogerty.
Par la m�me occasion, les Golliwogs se trouvent un nom plus en harmonie avec la sc�ne californienne de l��poque : � c�t� du Jefferson Airplane, du Grateful Dead et de Moby Grape, il y aura d�sormais Creedence Clearwater Revival.
Paru en novembre 67, "Porterville", le dernier 45-tours des Golliwogs, est tr�s vite recr�dit� � Creedence.

Apr�s s'�tre appel�s The Blue Velvets puis The Golliwogs, John Fogerty, son fr�re Tom, Stu Cook et Doug Clifford se sont rebaptis�s Creedence Clearwater Revival, un nom bien compliqu� qui va pourtant leur ouvrir les portes du succ�s.
L�album �CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL� para�t fin mai 1968. Il est chant�, arrang� et produit par John Fogerty qui, en plus, signe la majeure partie des titres qu�on y trouve.
C�est pourtant une reprise qui est choisie comme single, celle du �Suzie Q� de Dale Hawkins. Le titre qui fait 8 minutes et 34 secondes est r�parti sur les deux faces du 45-tours et il atteint la 11�me place du hit-parade am�ricain.
Creedence s�embarque alors pour une premi�re tourn�e nationale o� le public d�couvre un groupe parfaitement en place, rod� par ses dix ann�es de sc�ne dans la r�gion de San Francisco.

Le deuxi�me album de Creedence Clearwater Revival, �BAYOU COUNTRY�, sort en janvier 69. Il propose six compositions de John Fogerty et une reprise de �Good Golly Miss Molly�, le classique de Little Richard.
Un seul single en est extrait, �Proud Mary�, coupl� � �Born on the bayou�. �Proud Mary� est un succ�s mondial. Pour Bob Dylan, c'est la plus belle chanson de l'ann�e 69.

Creedence Clearwater Revival est le meilleur exemple d'une synth�se r�ussie entre le rock et le country blues, une synth�se si authentique qu�au d�but de leur carri�re, de nombreux journaux n�ont pas h�sit� � affirmer que les quatre musiciens �taient originaires de Louisiane.
En fait, Creedence est un pur produit de la baie de San Francisco et leur musique r�sulte de l��coute intensive des grands bluesmen du Delta, des pionniers du rock, ainsi que des grands noms du country & western.
"Proud Mary" et "Born on the bayou" sont dus � la plume g�niale de John Fogerty, ainsi qu�� son imagination fertile. Ils constituent un v�ritable tour de force pour quelqu�un qui n�est jamais all� dans le Mississippi et qui ne conna�t pas encore les bayous de Louisiane.

"Quand je me suis rendu dans le Mississippi en 1990, c��tait vraiment la premi�re fois. Je n�y avais jamais mis les pieds et encore moins dans le Delta. C�est la v�rit�. Jusque l�, ce n��tait pour moi qu�un lieu mythique sorti tout droit de mon imagination et qui correspondrait grosso modo � la Louisiane, m�tin�e de certains aspects du Mississippi. C��tait surtout le c�t� cajun qui me fascinait, donc louisianais, et les marais, le bayou. Je suis certainement le premier musicien de rock qui ait parl� de ces mar�cages comme d�un endroit romantique et attirant. Mais pour moi, c��tait le cas."

Un autre album, �GREEN RIVER� para�t d�j� en ao�t 69. C'est un nouvel exemple parfait de cette "swamp music" que joue Creedence Clearwater Revival. Le titre g�n�rique est un tube, tout comme �Bad moon rising� quelques semaines plus tard.
Nous sommes � la fin des Sixties, et alors que tous les groupes composent des concept-albums sur le mod�le du �Sergeant Pepper's� des Beatles, Creedence est le seul � aligner sur le vinyle autant de titres que de singles potentiels.

Depuis sa formation officielle en d�cembre 1967, Creedence Clearwater Revival a accumul� deux albums de platine, un album et quatre singles d�or. Alors que le magazine Rolling Stone les consacre meilleur groupe de l�ann�e 69, novembre voit la sortie de �WILLY AND THE POOR BOYS�, le quatri�me album de leur discographie et le troisi�me pour cette ann�e en tous points exceptionnelle.
�Willy and The Poor Boys� marque une extension des th�mes d�velopp�s jusque l� par John Fogerty. Il se lance dans le commentaire social, �voquant la discorde entre Am�ricains dans �Effigy� ou les pressions politiques et militaires dans �Fortunate son�.
Mais il �vite toujours le sensationnel ou le racoleur. C'est ainsi que les sujets �chauds� du rock & roll, comme par exemple le sexe ou la drogue, sont trait�s de mani�re indirecte ou voil�e.

L'album "COSMO'S FACTORY" para�t en juillet 70 au moment o� Creedence rentre d�une tourn�e triomphale en Europe. C�est de loin leur album le plus populaire.
Il contient trois singles qui atteignent tous le Top 5 am�ricain : �Up around the bend�, �Lookin� out my back door" et "Travelin' band".
On en retiendra aussi la version de onze minutes de �I heard it through the grapevine�, le classique de Marvin Gaye.

Au sein de Creedence Clearwater Revival, John Fogerty cumule toutes les fonctions artistiques puisqu�il compose, produit, chante et joue de la guitare. Il est aussi devenu le manager, le promoteur et le tourneur du groupe. Cette mainmise de John sur l�ensemble des activit�s de Creedence, mais aussi ses qualit�s artistiques sup�rieures, ont fini par rel�guer Tom, Doug et Stu au rang de simples accompagnateurs, ce qui engendre aigreur et frustration.

"Les choses sont devenues vraiment difficiles � cause de leur jalousie. Moi, je ne savais pas comment faire face � cette situation, je ne parvenais pas � la ma�triser. Ils m�avaient pris par surprise dans la mesure o� nous �tions un groupe. Ce n��tait pas John Fogerty et Creedence ou je ne sais quoi. Nous �tions un groupe et j�avais toujours observ� une attitude de groupe. Concr�tement, je partageais mes droits d�auteurs avec eux ; j�en faisais quatre parts bien qu�ils n��crivaient pas les chansons, juste parce que cela me semblait correct, �quitable. Alors, quand les probl�mes ont commenc�, je me suis demand� ce que je pouvais faire de plus pour arranger les choses. La suite est connue : ils n�arrivaient plus � se contenir et, fin 70, nous avons eu ce qu�on a coutume d�appeler une 'r�union de concertation', o� ils ont affirm� que eux aussi voulaient chanter, que eux aussi voulaient �crire et inventer leurs propres arrangements. Et j�ai c�d�. Cela faisait deux ans et demi que je menais la barque et j�ai dit 'O.K. je ne veux pas en entendre plus. A partir de maintenant, on fait comme vous voulez'. Mais pour moi c��tait comme couler le navire."

De 1968 � 1970, les cinq albums enregistr�s par Creedence Clearwater Revival ont permis au groupe de se forger un succ�s universel.
Mais cette ascension, qui s'est faite surtout autour du personnage et du talent de John Fogerty, a g�n�r� certaines jalousies et ranc�urs. A tel point que les tiraillements internes ne tardent pas � se faire sentir dans la musique.
En d�cembre 1970, leur sixi�me album, �PENDULUM�, ne leur apporte qu�un seul succ�s, le 45-tours qui r�unit "Hey tonight" et "Have you ever seen the rain".

En f�vrier 1971, Tom Fogerty est le premier � quitter Creedence Clearwater Revival. Le groupe continue en trio et visite l�Europe une derni�re fois dans le courant de l�automne.
De retour aux Etats-Unis, John tient parole et laisse libre cours � Doug Clifford et Stu Cook. Ils ont ainsi l�occasion de composer une bonne partie des chansons d�un ultime album, �MARDI GRAS�, qui para�t en avril 72. C�est une catastrophe. Sur sa lanc�e, l�album est malgr� tout certifi� disque de platine, mais plus personne n�y croit.
Le c�l�bre critique musical Jon Landau d�clare � cette occasion : "C'est le plus mauvais disque que j'ai jamais entendu de la part d'un grand groupe". M�me John Fogerty en �tait conscient.

�'Mardi-Gras' ne fonctionnait pas d�s l�enregistrement. J�en avais gros sur le c�ur, j��tais taraud� par un mal de cr�ne persistant et mes oreilles souffraient le martyre. C��tait pour moi tr�s dur de jouer ce jeu et encore plus dur d�entendre Doug Clifford chanter. Je ne voulais pas faire partie d�un groupe dont il aurait �t� le leader ou le chanteur. Ce n��tait pas ma conception du succ�s. Et c�est donc au moment o� l�album est sorti et apr�s quelques dates de concerts que j�ai d�cid� que �a suffisait comme �a. Et je suis parti."

Lorsque Creedence Clearwater Revival �clate en octobre 1972, le label Fantasy demande � John Fogerty de continuer � enregistrer sous ce nom, mais celui-ci refuse cat�goriquement.
Au contraire, il entame un projet solo en se dissimulant sous le pseudonyme d�un groupe, "THE BLUE RIDGE RANGERS�, dont l'album para�t en mai 73 avec un succ�s beaucoup plus important aux Etats-Unis qu�en Europe.
Cet album d�inspiration country et gospel ne propose que des reprises, notamment celle du classique de Hank Williams, "Jambalaya (on the bayou)", qui est un �norme succ�s aux Etats-Unis en janvier 1973.

Apr�s la sortie de l'album cr�dit� aux Blue Ridge Rangers, John Fogerty envisage de quitter Fantasy, bien qu�il doive encore huit albums au label. Il se heurte bien s�r � un refus cat�gorique et en repr�sailles, il d�cide de ne plus enregistrer tant qu�on ne lui aura pas donn� raison.
L�affaire va en justice et c'est finalement David Geffen, � l'�poque patron d'Asylum Records, qui n�gocie avec succ�s une sortie honorable pour les deux camps. En contrepartie, l�ex-Creedence signe sur son label.
En septembre 1975, John Fogerty publie sous son nom le premier album de sa libert� artistique retrouv�e.
Sur cet excellent album de rock, on retiendra plus particuli�rement deux titres qui sont devenus des classiques : "Almost saturday night" (repris par Dave Edmunds en 81) et "Rockin' all over the world" (qui sera un succ�s pour Status Quo en 77).

John Fogerty continue sa carri�re solo, tout comme son fr�re Tom. De leur c�t�, Doug Clifford et Stu Cook rejoignent le Sir Douglas Quintet avant de fonder le Don Harrison Band.
Tout au long de cette p�riode, Fantasy exploite le filon et continue de publier quantit� de disques "live" et de compilations cr�dit�s � Creedence Clearwater Revival.

John Fogerty et ses anciens partenaires de Creedence Clearwater Revival d�couvrent alors qu�ils sont ruin�s. Leur argent, plac� aux Bahamas sur les conseils de Fantasy, vient de dispara�tre myst�rieusement. C�est l�occasion d�un nouveau proc�s.
La bataille juridique est rude et John en est si perturb� qu�il a du mal � terminer son nouvel album. Celui-ci est malgr� tout annonc� pour novembre 76. Il s�appelle �Hoodoo� et porte la r�f�rence 1081. Mais finalement, il ne sort pas, car la maison de disque ne le trouve pas assez bon.
Abattu par cet �chec, et avant de reprendre le chemin des studios, John d�cide d�attendre la fin du proc�s qui l�oppose � Fantasy. Il se termine en 1983 avec la victoire de Creedence.
John Fogerty r�cup�re quatre millions de dollars et chacun de ses partenaires, un million et demi. Ce n�est que justice, mais il faut noter que depuis son d�part de Creedence, John n�avait jamais cess� de courir apr�s son argent.

"Mes droits d�auteurs m�apportaient un revenu correct et r�gulier, quoique... tu sais que j�ai eu pas mal de probl�mes � ce sujet. Il est arriv� que ma maison de disques stoppe les payements, et pas qu�une fois. �a s�est reproduit souvent. De plus, nous nous sommes tous les quatre fait escroquer en 77, nous avons perdu tous nos avoirs, et nous ne les avons retrouv�s qu�en 83 et m�me plus tard, quand les avocats ont enfin daign� signer les ch�ques. Donc, j�avais appris � vivre frugalement, tr�s simplement. Je dois confesser qu�aujourd�hui les choses se sont bien am�lior�es, mais � l��poque, le moins que l�on puisse dire c�est que je ne menais pas le train de vie d�une rock star. Je m�en sortais tout juste."

Ses probl�mes r�solus, John Fogerty met les bouch�es doubles pour essayer de rattraper le temps perdu. Il se remet au travail dans son studio-ranch de l'Oregon. Au d�but de l'ann�e 1985, il publie un nouvel album qu'il a produit lui-m�me, "CENTERFIELD".
Le disque est accueilli avec enthousiasme par les critiques et par le public qui le porte au sommet du hit-parade am�ricain. Le single "The old man down the road" se classe N�10, mais c'est un autre titre qui fait l'actualit�, "Vanz Kant Danz", une attaque � peine voil�e contre son ancien patron, Saul Zaentz. Et c'est l'occasion d'un nouveau proc�s.

John Fogerty revient tr�s vite, d�s septembre 1986, avec "EYE OF THE ZOMBIE". Cette fois, l'album re�oit un accueil mitig�, mais il est vrai qu'on �tait habitu� � beaucoup mieux.
John en est tr�s conscient et il range ce disque parmi ses semi r�ussites.

"J�ai eu la chance de ne jamais faire un disque contre mon gr�, bien que parfois on m�y ait pouss� ou qu�on m�ait demand� de sortir des albums que j�estimais inachev�s. Mais c�est quelque chose que je ne laisserai plus faire. Autrement dit, il y a certains albums dont je ne suis pas enti�rement satisfait. Eye of the zombie contient quelques bonnes chansons mais ce n�est pas un bon disque, il est trop d�primant. Idem pour Blue Ridge Rangers. L�id�e de d�part est bonne, il y a de grandes chansons - qui ne sont d�ailleurs pas de moi - mais je me suis tromp� en voulant jouer de tous les instruments, en simulant un groupe � moi tout seul. Je pense que cet album aurait pu �tre beaucoup mieux."

Apr�s la sortie de "Eye of the zombie", John Fogerty entame une tourn�e o�, devant un public d�sappoint�, il n�interpr�te que des extraits de sa production r�cente.
Ce n�est que l�ann�e suivante, en 1987, qu�il se d�cide � rechanter les classiques de Creedence lors d�un concert de soutien aux v�t�rans du Vietnam. Depuis, il le fait r�guli�rement.
En revanche, il a toujours refus� de rejouer avec ses anciens partenaires, m�me lors de l'intronisation de Creedence au Rock & Roll Hall of Fame en 1993.

"Je suis tr�s f�ch� contre eux. Ils ont fait plusieurs choses dans le pass� qui m�ont plus qu�irrit�, et pas seulement r�cemment. Vous allez voir que c�est tr�s facile � comprendre. Quel que soit le pays, tout artiste sur cette plan�te s�emploie, soit � acqu�rir, soit � maintenir un contr�le artistique sur son �uvre, afin que personne ne puisse en faire une utilisation qu�il ne souhaite pas. En 1972, je m��tais d�brouill� pour que, l�galement, Fantasy ne garde que tr�s peu de marge de man�uvre avec le mat�riel enregistr� par Creedence : nous avions un droit de veto. Or, en 1989, les trois autres ont revendu leur droit de vote aux gens de Fantasy et leur ont redonn� ainsi la libert� de faire ce qu�ils voulaient de notre travail. Bien s�r, ils ne m�ont rien dit. Or, � ce moment, j��tais de mon c�t� en train de n�gocier avec Fantasy un partage �galitaire des droits dans Creedence. Pour nous quatre ! J��tais furieux. Ils m�ont en quelque sorte plant� un couteau dans le dos et je ne leur fait plus aucune confiance."

John Fogerty vient d'expliquer pourquoi il ne veut plus jouer avec les anciens Creedence. D'un autre c�t�, on peut comprendre que ceux-ci n�aient pas envie de voir le nom de Creedence Clearwater Revival sombrer dans l�oubli, ne serait-ce que pour des raisons mat�rielles.
Stu Cook a fait un rapide passage dans la groupe country Southern Pacific. Puis en 1995, avec Doug Clifford, il a form� CCR, c'est-�-dire Creedence Clearwater Revisited, qui tourne avec un r�pertoire enti�rement d�di� � leur ancien groupe. Un double CD "live" baptis� "RECOLLECTION" est paru en 98.
Quant � Tom Fogerty, il est mort le 6 septembre 1990, victime de la tuberculose.

Il faudra attendre onze ans pour voir arriver le successeur de l'album �Eye of the Zombie�. Il s'appelle �BLUE MOON SWAMP� et para�t en juin 97. Cette fois, ce ne sont pas des probl�mes juridiques ou des questions de gros sous qui expliquent ce tr�s long d�lai, mais un souci de perfection et le d�sir de John Fogerty de progresser en tant que musicien et compositeur.

"J�ai travaill� tr�s longtemps sur cet album. J�ai commenc� l�enregistrement en 1992 et j�ai pass� pr�s de quatre ans et demi rien qu�en studio. Alors pourquoi est-ce que �a m�a pris tout ce temps ? Eh bien, parce que je n�arrivais pas � trouver le son, le feeling ad�quat. A mes oreilles, ce que j�avais enregistr� au d�but �tait tr�s mauvais. Il y a des gens qui pensent que les artistes ont parfois des crit�res de jugement bien myst�rieux ou des humeurs, mais l� non, �a sonnait vraiment mal. Tu n�aurais pas aim� ce premier effort. Et cela explique en grande partie pourquoi j�ai �t� si long."

Cette d�marche a amen� John � se rendre pour la premi�re fois de sa vie dans la r�gion du Mississippi, cette r�gion mythifi�e par les chansons de Creedence, la terre nourrici�re du blues et de la country music.
Mieux vaut tard que jamais : "Blue moon swamp" permet � John Fogerty de d�crocher le premier Grammy Award de sa carri�re.

Fort de la r�ussite de son album "Blue moon swamp", John Fogerty entame alors une grande tourn�e mondiale o�, pour le plus grand bonheur de son public, il accepte enfin de redonner � son ancien r�pertoire la place qu'il m�rite.
Paru en 1998, l'album live "PREMONITION" t�moigne de ce revirement : on y retrouve une dizaine de titres de Creedence m�l�s aux meilleurs extraits de sa carri�re solo.

Fantasy, qui n'a jamais interrompu sa politique de r��dition, publie finalement une anthologie qui fait un point d�finitif et complet sur la carri�re de Creedence. Ce coffret, baptis� sobrement "CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL", para�t en f�vrier 2002. Il contient six CD's. Cinq d'entre eux reprennent leurs sept albums studio et deux albums live, "The concert" de 1970 et "Live in Europe" de 71. Le sixi�me propose des enregistrements rares du d�but de leur carri�re, quand ils s'appelaient encore Tommy Fogerty & The Blue Velvets ou The Golliwogs.
Quant � John Fogerty, on le retrouve en mars 2002 sur "EVANGELINE MADE : A TRIBUTE TO CAJUN MUSIC", une compilation consacr�e � l'histoire de la musique cajun.

Le nouvel album de John Fogerty, "DEJA VU (ALL OVER AGAIN)", est son premier album studio en sept ans.
Il n'y a pas de tromperie sur la marchandise : on y retrouve les m�mes sources d'inspiration, que ce soit pour les textes ou pour les musiques qui abordent toujours un large �ventail qui va du rock � la country en passant bien s�r par le swamp-blues.
Actuellement et jusqu'au 11 octobre, John Fogerty participe � six concerts du "Vote for Change Tour" avec R.E.M. et Bruce Springsteen. Puis il partira de son c�t� pour une nouvelle tourn�e am�ricaine en novembre � d�cembre.
Parmi les invit�s de John Fogerty sur son nouvel album, on remarque Mark Knopfler sur le titre "Nobody's here anymore".
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    www.Klassik-rock.tk Index du Forum -> Les Gros Bras Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas r�pondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas �diter vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © phpBB Group. Hosted by phpBB.BizHat.com


For Support - http://forums.BizHat.com

Free Web Hosting | Free Forum Hosting | FlashWebHost.com | Image Hosting | Photo Gallery | FreeMarriage.com

Powered by PhpBBweb.com, setup your forum now!