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Animals ... saga

 
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Phil1
Rwa des Belches


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MessagePost� le: Ven Juil 14, 2006 5:31 pm    Sujet du message: Animals ... saga Répondre en citant

Toujours pas �crit de ma plume mais ... bonne lecture quand m�me .. Wink





La Saga de Eric Burdon & The Animals en int�grale


Cela fait maintenant plus de quatre d�cennies qu'Eric Burdon est sur la br�che, et il n'a jamais trahi la cause. Depuis ses d�buts avec les Animals en 1962, il a constamment rendu hommage au blues noir am�ricain, et c'est encore le cas sur son nouvel album, "SOUL OF A MAN", o� l'on retrouve cette m�me voix puissante et inspir�e, tout juste assagie par les ann�es.
Le 6 avril prochain, Eric Burdon sera en concert � Paris, au Trabendo, pour pr�senter les chansons de ce nouvel album, "Soul of a man."

"L'�me d'un homme, c'est sa conscience. Ce que sa conscience peut accepter. Tout le monde peut avoir une �me, m�me le mal. On le voit dans la culture moderne et dans les bandes dessin�es qui maintenant deviennent des films. Par exemple, le personnage de Hellboy, qui est d�moniaque, qui repr�sente le mal, mais qui � la fin montre en un sens qu'il a une �me secourable. C'est la m�me chose pour Batman. Au cin�ma, Batman devient de plus en plus noir, comme l'�tait la BD originale. J'aime �a."

Eric Victor Burdon est n� le 11 mai 1941 � Walker, dans la banlieue de Newcastle. Apr�s des �tudes secondaires dans un lyc�e d'art et de dessin industriel, il exerce plusieurs m�tiers comme dessinateur, cultivateur, facteur et camionneur. C'est un grand admirateur d'Etta James, de Joe Turner et surtout de Ray Charles.

"Oh God ! There's nobody like him. 'Set me free !'. Bon, je ne suis pas un bon Ray Charles, mais Joe Cocker a b�ti sa fortune avec �a. La seule diff�rence entre Ray et Joe, c'est que Joe s'�loigne du micro et chante avec ses tripes, alors que Ray est tout contre le micro, c'est presque un murmure. Si tu les a vus sur sc�ne, tu le sais. Ray recherchait d'abord la v�rit�. C'�tait quelqu'un de tr�s rigoureux. Tr�s strict avec ses musiciens. Son batteur et son bassiste devaient toujours regarder son pied gauche qui marquait le tempo. C'est le pied gauche qui commandait. Et si le batteur regardait ailleurs, par exemple une fille dans le public, Ray se penchait en arri�re et lui disait : 'Tu es vir� !'"

Eric Burdon commence � chanter tr�s t�t dans les clubs de Newcastle, mais pas tout � fait dans le style qui l'a rendu c�l�bre.

"Je devais avoir 17 ou 18 ans. C'�tait avec des musiciens de jazz locaux qui avaient beaucoup de pr�jug�s � l'�gard du rock 'n' roll et de gars comme moi, les chanteurs, ceux qui sont sur le devant de la sc�ne. Ils ne nous consid�raient pas comme des musiciens. Je leur ai fait �couter l'album 'live' de Ray Charles. Aussit�t, ils ont dit : 'C'est super, c'est du jazz !' Et le troisi�me morceau, 'Yes indeed when you get that feelin' way down in your soul'. Ray est celui qui a m�lang� tout �a sans aucun probl�me avec une section de jazz, d'ailleurs �a fait partie du jazz."

Avec les ann�es, Eric Burdon a gard� la m�me passion pour Ray Charles. Mais quand il en parle aujourd'hui, on ressent comme une pointe de nostalgie.

"Lorsque 'Ray Charles Live' est reparu en CD, je me suis dit : 'C'est encore un disque qu'ils publient parce que le film a eu du succ�s.' Je l'ai achet� et � ma grande surprise, c'�tait la version digitale du premier album de Ray Charles que j'avais achet�, le 'Live in Newport'. Ils y ont ajout�, comme il y a davantage de place sur un CD, des titres enregistr�s � Atlanta, 'Live in Atlanta'. Quel bonheur ! Je l'ai achet� et je l'ai mis dans la voiture et l�, je ne savais pas trop ce que j'allais trouver, mais j'ai retrouv� l'atmosph�re de cette �poque. Mes souvenirs m'ont ramen� en arri�re. C'�tait une �poque o� les gens applaudissaient encore. Maintenant, ils crient, ils hurlent. Au Festival de Jazz de Newport, c'�tait un public blanc. Ray a chant� 'The right time', 'I got a woman', 'Drowned in my own tears'. Ray m'a beaucoup influenc�. Gr�ce au magazine 'Jazz monthly', j'avais achet� un billet pour aller le voir � Antibes, en France. Je suis parti en stop, avec le ticket dans ma poche. Je me suis attard� � Londres o� j'ai rencontr� des amis, on a parl� de blues, notamment avec Alexis Korner. J'ai continu� mon voyage et quand je suis arriv� � Antibes, c'�tait trop tard, le spectacle �tait fini et Ray �tait reparti. Alors, je suis retourn� � Paris chez des amis qui m'ont dit : 'Ne t'en fais pas, il joue demain dans un club o� on a nos entr�es.' C'est l� que j'ai rencontr� sa choriste, une des Raeletts, Margie Hendrix qui m'a donn� son adresse. Et la premi�re chose que j'ai faite quand je suis all� aux Etats-Unis, c'est de lui t�l�phoner. On a pass� toute une nuit sur l'�chelle de secours de l'immeuble o� habitait Margie Hendrix, � bavarder et � boire. Elle m'a racont� beaucoup de choses intimes sur Ray."

Eric Burdon va tr�s vite d�laisser le jazz pour passer au rhythm & blues et au rock 'n' roll. C'est en 1962 qu'il rejoint ceux avec qui il va former les Animals.

"A Newcastle, ma ville natale, on �tait toute une bande qui aimions � peu pr�s la m�me musique. Il y avait John Steel, le batteur originel des Animals. Quand je l'ai rencontr�, il jouait de la trompette et moi du trombone. On voulait faire du jazz. On se disait qu'apr�s l'universit�, on irait � New York et qu'on deviendrait yankees, que �a serait super ! John Steel m'avait int�ress� au jazz moderne, � ce qui se passait sur la C�te Ouest, Charlie Morgan par exemple et moi, je lui ai fait d�couvrir le rock 'n' roll. Et il a commenc� � comprendre que cette musique n'�tait pas �ph�m�re, qu'elle allait durer. A cette �poque, on �coutait d�j� Elvis dans les juke-box, mais on n'arrivait pas � savoir si c'�tait une fille ou un gar�on, parce qu'il y avait beaucoup d'�cho. C'est difficile � comprendre maintenant qu'on s'est habitu� et qu'on le conna�t. Mais � l'�poque, �a aurait pu �tre une fille. M�me si beaucoup de gar�ons avaient ce genre de voix. ('Hold me close, hold me tight, make me thrill with delight �). Avec les ann�es, le rock 'n' roll est devenu un mouvement international de la jeunesse pour la paix. Et il est devenu si puissant que les gouvernements ont pens� que c'�tait un complot international communiste. D'o� la mauvaise r�putation du rock 'n' roll. La premi�re fois que je suis all� aux Etats-Unis, il y avait une tentative �vidente du gouvernement de r�primer la musique noire. De s'assurer en tout cas, qu'elle n'arriverait pas aux oreilles pures des jeunes Blancs vierges et innocents. Il faut remercier Elvis Presley d'avoir bris� cette barri�re et d'avoir sauv� la musique noire. Ray Charles ne pouvait pas le faire. Il fallait des reprises par des chanteurs blancs pour arriver jusqu'aux artistes noirs.

Au d�part, le groupe s'appelle The Alan Price Combo et se produit r�guli�rement dans deux clubs de Newcastle : d'abord le Downbeat, puis le Club A Go-Go.
Tr�s vite, ils sont rebaptis�s The Animals. Pour certains, ce nom vient du c�t� sauvage de leur jeu de sc�ne. Eric Burdon donne une autre explication.

"Tout d�pend de l'histoire � laquelle tu crois. Je faisais partie d'une bande o� j'�tais le plus jeune. C'�tait des v�t�rans de l'arm�e britannique qui avaient servi � Chypre. Des anciens de la Royal Air Force. Ils ne voulaient plus rien savoir d'une vie normale, ils vivaient sur la route. Ils nous avaient pris sous leur aile en quelque sorte et on les rencontrait tous les week-ends, quand on pouvait se lib�rer, on les retrouvait �� et l�. On jouait � Marlon Brando. On �tait une bande de motards, mais sans moto. On dormait � la belle �toile, dans des sacs de couchage. Le chef du gang, le leader charismatique, avait servi � Chypre et il lui �tait arriv� des choses pas possibles. Il n'avait plus toute sa t�te. Il s'appelait Animal Hog. Nous sommes devenus amis et je l'admirais pour son ind�pendance. Quand il a fallu trouver un nom pour le groupe, j'ai pens� que ce serait bien de rendre hommage � ce personnage. C'est comme �a que le groupe s'est appel� The Animals."

Dans le groupe, le plus �g� est Chas Chandler, le bassiste, qui deviendra plus tard le manager de Slade et surtout le d�couvreur de Jimi Hendrix.

"On admirait tous Chas, parce qu'il �tait plus �g� que nous et qu'il s'habillait tr�s bien, comme un Teddy Boy, avec des accessoires de style. Il avait l'�ge pour �tre admis dans un club, boire de la bi�re et jouer aux fl�chettes toute la nuit. Et en plus, il �tait tr�s habile pour diriger. Il jouait de la basse avec un groupe qui s'appelait The Kontors. Il y avait aussi John Steel qui �tait avec moi aux Arts appliqu�s. On se voyait souvent parce que ses parents avaient une boutique de fish & chips. On s'y retrouvait le samedi soir, on mangeait, on buvait un peu et on essayait de jouer du blues et du rhythm & blues. Et puis Alan Price, qui �tait strict et rigoureux, dur � l'int�rieur, difficile � atteindre, mais excellent pianiste. Il y avait aussi Hilton Valentine qui �tait en fait le seul v�ritable �l�ment rock dans le groupe. C'est gr�ce � lui que les Animals sont devenus un groupe de rock. Quand on l'a rencontr�, il avait le style Gene Vincent, avec les rouflaquettes, la coiffure, la veste en cuir noir, les chaussures et surtout, il avait une arme secr�te, un effet qu'on appelait 'echoplex'. C'est �a qui a fait les Animals."

En mai 1963, les Animals entament un s�jour de deux mois au Star Club de Hambourg, en Allemagne. Le 27 d�cembre, ils passent pour la premi�re fois � la BBC dans l'�mission "Saturday Club".
Le 30, au Club A Go-Go de Newcastle, ils accompagnent le bluesman am�ricain Sonny Boy Williamson. Ce n'est pas leur premi�re exp�rience en la mati�re. Ils ont d�j� jou� pour John Lee Hooker et pour Memphis Slim.
En janvier 1964, les Animals quittent Newcastle pour Londres o� ils signent avec le producteur Mickie Most et avec la maison de disques EMI.
Leur premier 45-tours, "Baby let me take you home" para�t le 2 mai. C'est l'adaptation d'un vieux blues dont le titre original est "Baby don't you tear my clothes".

Le 9 mai 1964, les Animals entament une tourn�e anglaise de 21 dates avec les Swinging Blue Jeans, les Nashville Teens et Chuck Berry. C'est au cours de cette tourn�e qu'ils enregistrent leur deuxi�me 45-tours, "House of the rising sun", qui deviendra leur plus gros succ�s. C'est l'adaptation d'un traditionnel qu'Eric Burdon connaissait depuis longtemps.

"Je l'avais entendu dans un club folk, quand j'�tais plus jeune. On y allait pour voir ce qui se passait, mais la plupart copiaient les chanteurs folk am�ricains. Et l�, j'avais vu un gars qui s'appelait Johnny Handle, un artiste authentique, quelqu'un de vraiment sinc�re, et il a jou� � la guitare l'intro de 'House of the rising sun'. Il ne connaissait que les deux premiers vers, le reste, il l'a improvis�. C'est la premi�re fois que je l'ai entendu. Et puis je l'ai entendu par Texas Alexander. Il y a m�me une version par l'acteur de cin�ma Andy Griffith. Nina Simone en a fait trois enregistrements diff�rents. A l'�poque, je courrais les magasins de disques et j'ai trouv� la version de Bob Dylan, sur son premier album, o� il porte un chapeau. Quand je l'ai �cout�, j'ai d�couvert toutes les paroles. On allait partir en tounr�e avec Chuck Berry et je me suis rendu compte que, dans cette tourn�e, tout le monde allait essayer de l'imiter, ce qui �tait une erreur. Alors j'ai pens� qu'il fallait trouver une chanson suffisamment forte et �mouvante avec un texte cons�quent. Et que, autant que possible, ce soit diff�rent. Il n'y a aucune similitude entre ... C'est totalement diff�rent. Et �a a march�. Les gens sortaient en disant : 'C'�tait super de voir Chuck Berry, mais qui �tait ce petit chanteur sous la lumi�re rouge qui chantait 'House of the rising sun' ? Ils s'en souvenaient. �a marchait. Le samedi soir, nous chantions avec Chuck Berry � Manchester. Le dimanche matin, nous nous sommes lev�s t�t, nous avons pris le train avec tout notre mat�riel jusqu'� Londres, la gare de King's Cross. Nous avons d�charg� le mat�riel, vol� un chariot � bagages pour y mettre le mat�riel, nous l'avons pouss� dans les rues d�sertes de Londres un dimanche matin. Nous sommes all�s au studio et on l'a enregistr� en deux prises. On a recharg� l'�quipement sur le chariot � bagages, on est retourn�s � King's Cross et on a rejoint la tourn�e Chuck Berry � Bournemouth."

"House of the rising sun" dure 4 minutes 30 secondes. C'est une longueur inhabituelle pour l'�poque, � tel point que la maison de disques craint que le titre ne passe pas en radio. Les craintes sont vite dissip�es : "House of the rising sun" est un succ�s instantan�, un tube mondial.
Paradoxalement, ce titre va apporter la dissension au sein du groupe, car l'adaptation de ce blues-rock traditionnel va profiter uniquement � Alan Price.

"Il s'est arrang� avec le manager et il a mis son nom sur le contrat d'�dition."

Alan Price a sign� seul l'adaptation et les arrangements de "House of the rising sun". C'est donc lui seul qui en retire les �normes b�n�fices. Eric Burdon ne lui a toujours pas pardonn�.

"Parfois je me dis : c'est lui qui a eu l'argent, mais ce n'est pas le plus important. Et je remercie Alan de m'avoir montr� la voie du v�ritable blues, de m'avoir fait comprendre ce qu'est le vrai blues. Parce que si j'avais empoch� les millions de dollars qu'il a r�colt�s, peut-�tre que je n'aurais pas pris ce chemin. Donc, d'une certaine fa�on, je dois lui dire merci. Mais d'autres fois, j'aurais pu le poursuivre � Londres, le clouer sur son lit et laisser un message disant : 'Quand tu auras r�ussi � te lib�rer, appelle le 911, tu es en train de te vider de ton sang !'"

La chanson n'est pas en cause, bien au contraire. D'ailleurs, Eric Burdon lui trouve toujours autant de qualit�s.

"Chaque fois que je suis devant un micro, j'adore la chanter."

Eric Burdon chante aussi les classiques du blues, par exemple ceux de John Lee Hooker dont les Animals feront plusieurs reprises.

En septembre 1964, "House of the rising sun" est N�1 aux Etats-Unis pendant trois semaines cons�cutives. Avec les Beatles et les Rolling Stones, les Animals incarnent ce que l'on a baptis� la "British Invasion", une appellation qu'Eric Burdon n'aime pas du tout.

"J'ai d�test� la 'British Invasion.' Ce n'est pas pour �a que je suis all� aux Etats-Unis. J'y suis all� pour trouver Ray Charles, pour rencontrer Nina Simone. J'y serais m�me all� sur un cargo si les Animals n'avaient pas eu de succ�s. Je me moquais compl�tement de la 'British Invasion.' Quand on essayait de jouer s�rieusement devant les teenagers am�ricains, c'�tait impossible. Tout ce que je faisais, c'�tait hurler. Je n'�tais pas le seul � penser �a. John Lennon �tait du m�me avis. On a souvent parl� du fait qu'il �tait impossible de faire une musique s�rieuse, d'aller au-del� de 'She loves you, yeah, yeah, yeah �'. J'ai vu John Lennon s'adresser au public en disant : 'Taisez-vous ! Je vais essayer de chanter une chanson.' La 'British Invasion', c'�tait une invention du show bizness am�ricain."

En septembre 1964, les Animals publient un nouveau 45-tours : "I'm crying". C'est leur premi�re composition originale. Elle est sign�e par Alan Price et Eric Burdon On retrouve ce titre sur leur premier album, qui para�t deux mois plus tard et s'appelle tout simplement "THE ANIMALS."

En mai 1965, les Animals publient leur deuxi�me album, "ANIMAL TRACKS". En m�me temps, ils sont N�3 en Grande-Bretagne et N�15 aux Etats-Unis avec la reprise de "Don't let me be misunderstood", un titre qu'Eric Burdon a toujours gard� dans son r�pertoire.

"Je me suis identifi� � cette chanson, bien plus qu'� 'House of the rising sun.' D'abord, on peut la chanter de millions de fa�ons diff�rentes. En ce moment, on en fait une version reggae. Et avec mon guitariste, qui aime beaucoup le style espagnol, le flamenco, on commence � en faire une version flamenco. Et puis, cette chanson m'a permis de rencontrer Nina Simone, qui �tait une femme plut�t difficile � fr�quenter. Et on est devenus amis."

En mai 1965, au moment o� les Animals sont au plus haut dans les hits-parades anglais et am�ricains, Alan Price annonce subitement qu'il quitte le groupe pour entamer une carri�re solo.
Deux raisons l'ont pouss� � prendre cette d�cision : une peur panique de prendre l'avion qui perturbe les tourn�es am�ricaines des Animals et surtout des divergences musicales de plus en plus marqu�es avec Eric Burdon.
Dans un premier temps, pour mener � bien une tourn�e pr�vue en Su�de, Alan Price est remplac� par Mickey Gallagher.

Alan Price vient de quitter brusquement les Animals. Il est remplac� d�finitivement par Dave Rowberry.
En novembre 1965, le groupe d�croche un nouveau succ�s avec "It's my life" qui se classe N�7 en Angleterre et N�23 aux Etats-Unis. C'est pourtant un titre qu'Eric Burdon avait abord� avec un peu de r�ticence.

"C'est un titre qui a �t� �crit par un auteur compositeur qui s'appelle Carl d'Errico. Il travaillait pour cette �norme institution qu'est le Brill Building � New York. Au d�part, je ne l'aimais pas beaucoup, parce que j'avais du mal � le chanter. Avec les ann�es, c'est devenu un titre important pour les jeunes. Tous les jeunes partout dans le monde ont envie de lever le poing et de chanter : 'It's my life and I do what I want !' Alors, j'ai essay�, mais j'ai dit � la fin : 'Ce n'est pas �vident de chanter �a quand on a un enfant � �lever'. Quand on a comme moi une fille, et qu'on chante 'C'est ma vie et je fais ce que je veux', �a ne va pas trop ensemble. Mais ils ne voulaient entendre que le c�t� adolescent rebelle et c'est devenu un hymne."

Apr�s Alan Price, c'est John Steel qui s'en va. Il rentre � Newcastle o� il deviendra un brillant homme d'affaires.
C'est Barry Jenkins, l'ancien batteur des Nashville Teens, qui prend sa place. Il donne son premier concert avec les Animals � Paris, � l'Olympia, le 15 mars 1966.
Entre Eric Burdon et les autres membres du groupe, les tensions sont de plus en plus vives. Seul Barry Jenkins reste aupr�s de lui. Tous les autres s'en vont. Le dernier single publi� par les Animals premi�re mani�re, la reprise de "See see rider", para�t uniquement aux Etats-Unis o� il se classe N�10.

"'See see rider', c'est un titre des ann�es 1920. Ma Rainey l'avait enregistr�. Chuck Willis en a fait une version tr�s diff�rente, 'See see rider �'. On l'a enregistr� dans une chambre d'un Holiday Inn � Nassau, aux Bahamas. C'est sans doute un des premiers disques enregistr�s de cette fa�on. C'est Tom Wilson qui produisait. Le son de l'orgue passait par l'ampli d'un clavier qui n'avait plus servi depuis des ann�es, �a a modifi� le son de l'orgue Hammond. C'est de l� que vient ce son particulier."

Eric Burdon et ses nouveaux Animals s'installent alors en Californie o� ils abordent une musique plus psych�d�lique. Le 16 mai 1967, ils jouent au Festival de Monterey.
"San Franciscan nights", qui �voque le nouveau style de vie d'Eric Burdon, ne lui a pas laiss� des souvenirs imp�rissables. En tout cas, c'est loin d'�tre sa chanson pr�f�r�e.

"Il y en a quelques-unes que je n'aime pas trop. 'San Franciscan Nights' par exemple, c'est un peu trop � gentillet. D'accord, �a repr�sente l'�poque psych�d�lique, mais aujourd'hui, c'est d�pass�. Ce n'est rien de plus que de la nostalgie.

Eric Burdon & The Animals ne survivront pas � la fin de l'�re psych�d�lique. Le groupe s'arr�te apr�s un dernier concert � Newcastle, le jour de No�l 1968.

Dans l'imposant r�pertoire des Animals, Eric Burdon a fait le tri. Si certaines chansons n'ont pas r�sist� � l'�preuve du temps, d'autres, heureusement, n'ont pas rencontr� ce probl�me et gardent pour lui toujours le m�me attrait.

"Il y a d'autres chansons qui ne sont pas nostalgiques. Par exemple, 'We've gotta get out of this place', ce n'est pas nostalgique. Il y a toujours quelqu'un quelque part qui veut sortir de l�. Au cin�ma, dans les films, il y a toujours une sc�ne o� le h�ros se tourne vers son partenaire et lui dit : 'Il faut qu'on sorte de l� !'"

Le 28 mars 2003, la radio des forces arm�es britanniques "Live from Kuwait" r�v�lera que les trois titres les plus demand�s par les militaires en poste en Irak sont "Rock the casbah" des Clash, "The boys are back in town" de Thin Lizzy et "We've gotta get out of this place" des Animals.

Les Animals, devenus successivement Eric Burdon & The Animals, puis Eric Burdon & The New Animals, s'arr�tent d�finitivement fin 1968. Depuis quelque temps d�j�, ils ont atteint le point de non-retour.
Non seulement, les tensions entre les musiciens sont � leur paroxysme, mais la gestion de leurs affaires n'est gu�re transparente. En tout cas, Eric Burdon a des doutes.

"Il y a une photo de moi prise par un grand photographe � Londres o� on me voit torse nu, j'ai une t�te de voyou. Je porte une cha�ne avec un crochet qui pend autour de mon cou. On a pris cette photo parce qu'on savait que le groupe �tait sur le point d'imploser � tout moment. �a devenait malsain. Alan Price avait disparu avec la part du lion, tout l'argent. Et notre management nous avait dit : 'Travaillez encore trois mois, et vous pourrez passer � la banque aux Bahamas. Ensuite, vous pourrez faire du cin�ma, prendre votre retraite ou ce que vous voulez.' Je suis donc all� aux Bahamas et je me suis mis � la recherche de la banque. Elle avait disparu ! Il n'y avait plus de banque ! Je pense que cet argent a servi � lancer la carri�re de Jimi Hendrix. Crois-moi ou non, mais notre argent avait �t� usurp� pour faire d�coller la carri�re de Jimi Hendrix. Quand je m'en suis aper�u, j'ai essay� de mettre Jimi en garde. Je lui ai dit que, s'il n'�tait pas prudent, ce qui nous �tait arriv� pouvait tr�s bien lui arriver � lui aussi. Et aussit�t, on a fait courir ce bruit : 'Ne laissez pas Eric Burdon approcher de Jimi Hendrix. Il a une mauvaise influence.'"

Apr�s la fin des Animals, Eric Burdon s'installe � Los Angeles, o� il lorgne vers le cin�ma, cherchant de petits r�les qui pourraient lui convenir.
Encourag� par son manager Jerry Goldstein, il collabore avec The Night Shift, un groupe funk de Long Beach qui est bient�t rebaptis� War.

"Au d�part, �a donnait beaucoup de possibilit�s et j'�tais heureux de travailler avec un groupe noir, encore plus heureux quand j'ai compris ce que je pourrais apprendre d'eux. Ce que je pouvais apprendre d'eux et ce que je pouvais leur apporter pour en faire un ph�nom�ne mondial. Quand je les ai rencontr�s, c'�tait une bande des rues. Et tout ce qui est arriv� avec les bandes de rues de Los Angeles a commenc� avec War : les fusillades, les coups de couteau, l'argent qui dispara�t, les f�tes jour et nuit. Mais il y a eu tout de m�me beaucoup de moments tr�s intenses, de grands et bons moments. Mais d�couvrir comme �a de l'int�rieur le monde noir am�ricain, �a m'a choqu�, �a m'a �veill� � la r�alit�. Et c'est l� que j'ai compris que chaque Noir am�ricain a le droit d'�tre en col�re. Parce que, �tre jeune et noir aux Etats-Unis, ce n'est pas quelque chose de facile."

Eric Burdon tourne avec War dans le monde entier. Trois albums t�moignent de cette association : "ERIC BURDON DECLARES WAR" en 1970, le double "THE BLACK-MAN'S BURDON" l'ann�e suivante, et "LOVE IS ALL AROUND", qui ne sortira qu'en 1976.

Apr�s l'�pisode War, Eric Burdon rencontre le guitariste John Sterling avec qui il travaillera sur l'album "STOP" qui para�tra en juin 1975.
Dans l'intervalle, c'est avec son aide qu'il r�alise un album avec le bluesman l�gendaire Jimmy Witherspoon.

"Jimmy Witherspoon �tait un Noir diff�rent des autres. Jimmy �tait sophistiqu�. Il n'�tait pas tr�s instruit, mais tr�s sophistiqu�. Il faisait des choses merveilleuses. Par exemple, quand il ne tournait pas, il pouvait faire � manger pour 50 personnes, alors qu'il vivait seul. Il d�crochait son t�l�phone, il appelait ses amis et disait : 'Venez, Spoon a fait � manger.' La porte �tait ouverte. Chacun arrivait, s'installait et se servait. Et il �tait tr�s fier parce qu'il avait un vrai distributeur de Coca-Cola sur sa terrasse. Et il disait : 'H�, regardez, prenez un Coca !' Il avait aussi une demi douzaine de voitures, des Lincoln et des Cadillac. Il vivait sur une autre plan�te. Et quand il est mort, je l'ai salu� comme la derni�re grande �me noire am�ricaine. Pour moi, �a a �t� la fin de mon histoire d'amour avec l'Am�rique noire."

L'album qui r�unit Eric Burdon et Jimmy Witherspoon s'appelle "GUILTY". Il para�t en juillet 1971. Il ressortira en septembre 1997, � la mort du grand bluesman, mais sous un autre titre : "BLACK AND WHITE BLUES".

Brillamment reconverti comme manager de Slade et surtout de Jimi Hendrix, Chas Chandler r�unit les Animals originaux pour enregistrer "BEFORE WE WERE SO RUDELY INTERRUPTED". Le disque parait en 1977 sur son propre label, Barn Records.
Une autre r�union aura lieu en 1983 et donnera l'album studio "ARK". Il est suivi d'une importante tourn�e dont t�moigne l'album "RIP IT TO SHREDS � GREATEST HITS LIVE". Mais c'est � contrec�ur qu'Eric Burdon avait particip� � ces retrouvailles.

"Tous les autres s'�taient ligu�s contre moi. Ils avaient su que je vivais pr�s de Hambourg, en Allemagne, et ils avaient d�cid� de faire une tourn�e mondiale de r�union des Animals. Je leur ai dit : 'Pas question.' Ils ont dit : 'Tu n'es qu'un d�gonfl� !' Quand je suis rentr� � la maison, � Newcastle, j'ai dit � ma m�re qu'ils m'avaient trait� de d�gonfl�. Elle m'a dit : 'Ne t'en fais pas pour �a. Fais la tourn�e, prends l'argent et oublie le reste.' �a partait d'un bon sentiment, mais je ne voulais toujours pas la faire. Finalement, il en est sorti des choses pas trop mal, mais �tre sur la route avec ces gens ! On ne se c�toyait d�j� pas au d�part, on ne pouvait pas �tre plus proches toutes ces ann�es plus tard, au contraire. Ce n'�tait pas �vident d'�tre sur la route et dans la m�me pi�ce qu'Alan Price, apr�s ce qu'il nous avait fait. Mais l� on lui a dit : 'Tu gardes l'argent, mais � partir d'aujourd'hui, on partage �quitablement entre tous les musiciens.' Il a r�pondu : 'Allez-vous en, laissez-moi tranquille."

Le 19 janvier 1994, les Animals font leur entr�e officielle au Rock and Roll Hall of Fame. Le 17 juillet 1996, on apprend la mort de Chas Chandler, qui fut le bassiste original des Animals avant de devenir le manager de Jimi Hendrix.
Pour Eric Burdon, c'est d'ailleurs dans cette seconde discipline qu'il �tait le meilleur.

"Il faut remonter au tout d�but des Animals, � nos premiers spectacles, quand on commen�ait. Notre management, nos agents, nous avaient dit qu'il y avait une possibilit� qu'on deviennent des stars internationales. A l'�poque, notre fourgon de tourn�e, c'�tait une ancienne ambulance de la 2�me Guerre mondiale. J'�tais assis � l'arri�re, Chas Chandler n'�tait pas encore l�. On a commenc� � parler et je crois que c'est Alan Price qui a dit : 'Ecoute, si on doit donner des concerts partout dans le monde, il nous faudrait un meilleur bassiste. Chas est meilleur dans le management qu'� la basse. Peut-�tre qu'on devrait le lui proposer ? Mais qui va le lui dire, moi je ne veux pas.' Alors, j'ai dit : 'Je vais le faire.' C'est une des grandes erreurs de ma vie. 'Chas, on veut que tu deviennes le manager du groupe. On ne te veux plus comme bassiste.' Et l�, il nous a suppli�s. Le grand costaud a craqu� et il s'est mis � pleurer. A partir de l�, je suis devenu l'ennemi de l'int�rieur. Quand on vit avec la v�rit�, on s'expose � des probl�mes. Les gens ne veulent pas entendre la v�rit�. Ils veulent entendre leur propre v�rit�, ce qu'ils per�oivent de la vie."

Trop franc et trop direct, Eric Burdon s'est fait beaucoup d'ennemis. C'est de cette fa�on qu'il explique le fait qu'il ait �t� ignor� par son pays et que son succ�s se soit d�plac� aux Etats-Unis et sur le continent europ�en.

"�a a commenc� � la mort de Jimi Hendrix, quand je suis pass� � la t�l�vision. Stupidement, je suis all� � la t�l�vision parce que je pensais pouvoir faire confiance � Kenneth Allsop, qu'il �couterait pourquoi � mon avis Jimi n'est pas mort comme on l'a dit. J'ai dit la v�rit� et apr�s �a, on m'a pr�venu : 'Ne t'avise plus jamais de remettre les pieds dans cette ville.' Et je n'y suis plus retourn� pendant vingt ans.'

Au cours de son exil am�ricain, Eric Burdon a tourn� � plusieurs reprises pour le cin�ma et pour la t�l�vision. C'est ainsi qu'on a pu le voir dans "Comeback" en 1982 et dans le film de Oliver Stone, "The Doors", en 1990. Il a m�me pris des cours � l'Actor's Studio, mais pas uniquement pour des raisons professionnelles.

"J'ai fait �a pour une raison bien pr�cise. Parce que j'�tais au bord de la d�pression avec tous les probl�mes qui s'abattaient sur moi. J'avais �t� renvoy� de War et on m'avait ordonn� de ne plus remettre les pieds dans les bureaux, alors que j'�tais tout de m�me un de leurs partenaires. Le gardien avait m�me ordre de me tirer dessus si je revenais. Donc, j'�tais coinc� au milieu de nulle part, avec une femme et un enfant � charge. Je devenais fou. J'ai pens� qu'il me fallait un psychiatre. Non, non, surtout pas ! C'est un des grands pi�ges am�ricains. Le psychiatre, tu vas l'avoir sur le dos jusqu'� la fin de tes jours. Donc, j'ai laiss� tomber et je suis all� � l'Actor's Studio o� on peut participer � des �changes, mentalement et �motionnellement. Et �a m'a beaucoup plu. J'ai trouv� que c'�tait une exp�rience formidable. Ce n'est pas seulement une �cole pour apprendre aux gens � jouer la com�die. C'est un bon moyen d'apprendre aux gens � vivre une vie tranquille. C'est comme un peu comme la loi."

Eric Burdon a la rancune tenace. Il n'a toujours pas pardonn� � Alan Price d'avoir spoli� les autres Animals des recettes du succ�s de "House of the rising sun". Pourtant, � un moment, il �tait pr�t � faire le premier pas.

"Alan a disparu. C'est �a, il a disparu. Il a empoch� 6 millions de dollars. Il est parti avec l'argent, mais il s'est d�truit lui-m�me. Il �tait constamment ivre et il fumait tellement de haschich qu'il ne savait plus comment il s'appelait. Et puis r�cemment, apr�s toutes ces ann�es partag�es entre la haine et l'amiti�, j'ai vu les d�g�ts occasionn�s par le cyclone Katrina � La Nouvelle Orl�ans et sur la c�te du Mississippi, et je me suis dit : 'On est tous proches de ces gens-l�. Tout ce que nous avons gagn� dans notre vie, c'est � eux que nous le devons.' J'ai donc d�cid� d'enterrer la hache de guerre et j'ai envoy� un message � Alan Price o� je disais : 'Reformons un groupe avec ce qui reste des Animals et donnons des concerts en Angleterre pour collecter de l'argent pour ces gens.' Et je n'ai eu aucune r�ponse, aucun signe."

Eric Burdon a publi� deux autobiographies : "I used to be an animal, but I'm all right now" en 1986, et "Don't let me be misunderstood. A memoir", en 2001.
En 1977, il avait enregistr� un album solo intitul� "SURVIVOR", le survivant. Pr�s de 30 ans plus tard, il est toujours l�, avec la m�me force et la m�me envie.

"J'ai �t� un survivant pendant plusieurs ann�es et je me suis rendu compte qu'on ne peut pas survivre si on ne d�passe pas ce stade. Si on dit seulement : 'Salut, j'ai surv�cu', �a ne donne pas grand chose."

Apr�s s'�tre fait tr�s discret pendant quelque temps, Eric Burdon revient sous les projecteurs avec trois albums enregistr�s coup sur coup : "MY SECRET LIFE" en 2004, "ATHENS TRAFFIC LIVE" en 2005 et le tout r�cent "SOUL OF A MAN".
Le 6 avril, il chantera � Paris, au Trabendo. Cela fait maintenant plus de quarante ans qu'il est sur la route et il n'entend pas s'arr�ter de si t�t.
Et quand il regarde en arri�re, il garde toute sa lucidit�, conscient qu'il aurait pu parfois agir autrement pour changer son destin.

"Bruce Springsteen a voulu me produire. J'ai dit non. �a, je le regrette. A l'�poque, j'avais mes raisons, des raisons personnelles. Mais je ne peux pas l'expliquer, m�me � moi-m�me. J'ai suivi des voix int�rieures, j'ai suivi mes tripes. Je crois en mon estomac, en mon ventre. Je crois vraiment que c'est l� que vit l'�me de l'homme, dans son ventre."
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