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Phil1 · Postï¿½ le: Lun Avr 23, 2007 2:14 pm Sujet du message: Chris Isaak ... saga

bla bla pas de moi ... Cool

La Saga de Chris Isaak en intï¿½grale.

Un physique ï¿½ la Presley, une voix suave et langoureuse qui rappelle celle de Roy Orbison, des mï¿½lodies veloutï¿½es comme "Blue hotel" ou "Wicked game", tous ces ï¿½lï¿½ments ont fait de Chris Isaak une star, notamment en France oï¿½ sa dï¿½contraction et son charme sont particuliï¿½rement apprï¿½ciï¿½s.
Son nouvel album, "BEST OF CHRIS ISAAK", est la premiï¿½re compilation qui survole l'ensemble de sa carriï¿½re. Pour ce disque, le chanteur a travaillï¿½ sur commande, tout en s'efforï¿½ant de se garder une certaine libertï¿½ de manï¿½uvre et de crï¿½ation.

"Ma maison de disques m'a demandï¿½ cette compilation, parce qu'il ï¿½tait prï¿½vu dans mon contrat qu'on publie un 'Greatest Hits' au bout de neuf ou dix albums. J'ai dit : 'D'accord, mais faisons quelque chose de bien et laissez-moi y mettre du nouveau matï¿½riel.' J'y ai donc ajoutï¿½ quatre nouveaux titres et j'ai beaucoup travaillï¿½ pour donner aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre. Ce que j'ai essayï¿½ de faire, c'est un disque que tu peux ï¿½couter en voiture avec ton amie sans que l'un ou l'autre dise : 'Change de disque.' Je veux qu'on puisse l'ï¿½couter d'une seule traite et trouver ï¿½a agrï¿½able."

Parmi les quatre inï¿½dits que l'on trouve sur le "Best of Chris Isaak", on remarque la reprise du succï¿½s de Cheap Trick, "I want you to want me".

Il existe une ï¿½dition spï¿½ciale du "Best of Chris Isaak". Elle propose en bonus un DVD oï¿½ sont regroupï¿½es 18 vidï¿½os, chacune ï¿½tant commentï¿½e par le chanteur.
Sur le CD, il y a ï¿½galement dix-huit titres, mais seuls douze sont communs aux deux disques. Outre la reprise de "I want you to want me", on trouve sur ce CD trois autres inï¿½dits : une version acoustique de "Forever blue" (un titre de 1995) et deux nouvelles compositions originales, "Let's have a party" et "King without a castle", qui est le nouveau single de Chris Isaak.

Christopher Joseph Isaak est originaire de Stockton en Californie oï¿½ il est nï¿½ le 26 juin 1956. Il passe une enfance sans histoire auprï¿½s de parents qui adorent la musique et qui lui font dï¿½couvrir la country, le rockabilly et bien d'autres styles musicaux.

"Quand j'ï¿½tais mï¿½me, mon pï¿½re ï¿½coutait Fats Domino. Pour lui, le 'King of rock & roll' c'ï¿½tait Fats Domino. Elvis n'arrivait qu'en deuxiï¿½me position sur sa liste. Ma mï¿½re avait des goï¿½ts musicaux plus progressifs, plus branchï¿½s, du genre Connie Francis et Dinah Washington, si tu vois ce que je veux dire, des trucs jazzy. Tiens, je vais te jouer le genre de chansons qui a bercï¿½ mon enfance."

Pour Chris Isaak, une interview est quelque chose d'un peu spï¿½cial. C'est un jeu auquel il se livre, en toute dï¿½contraction et avec beaucoup d'humour. Pour l'interview qu'il a accordï¿½e ï¿½ Saga, il ï¿½tait accompagnï¿½ de son batteur, Kenney Dale Johnson, et il n'a jamais lï¿½chï¿½ sa guitare. Ce qui lui a permis de ponctuer son discours de nombreuses interventions musicales.

A la fin des annï¿½es 70, Chris Isaak est au Japon, oï¿½ il poursuit ses ï¿½tudes dans le cadre du Programme d'Echange des Universitï¿½s du Pacifique.

"Je suis parti au Japon pour faire de la boxe avec mon universitï¿½. J'ï¿½tais condamnï¿½ ï¿½ rester ï¿½ Stockton et pour en sortir, il n'y avait pas trente-six solutions. C'ï¿½tait soit faire comme les copains et s'engager dans l'armï¿½e avec l'espoir de voir du pays, ou bien rester chez soi. Et moi, je m'apprï¿½tais ï¿½ rejoindre l'armï¿½e, mais deux choses m'ont arrï¿½tï¿½ : un, ï¿½a me mettait mal ï¿½ l'aise de porter un fusil et deux, le kaki ne m'allait pas au teint. Je me sentais laid. Et donc, j'ai prï¿½fï¿½rï¿½ aller boxer au Japon avec l'universitï¿½. Catï¿½gorie mi-lourd. Sur ce, laisse-moi te faire une petite japonaiserie."

C'est au Japon que Chris Isaak entend pour la premiï¿½re fois le disque qui va changer sa vie, un exemplaire des "Sun sessions" d'Elvis Presley. Et c'est du Japon qu'il ramï¿½nera son fameux nez cassï¿½, souvenir d'un combat de boxe qui a mal tournï¿½.

Pendant les quelques annï¿½es qu'il passe au Japon, Chris Isaak mï¿½ne en parallï¿½le ses ï¿½tudes et une carriï¿½re de boxeur amateur. En 1983, de retour en Californie, il dï¿½croche un diplï¿½me en "anglais et mï¿½thodes de communications". C'est alors qu'il forme son propre groupe, Silvertone, avec qui il tourne dans le circuit des clubs de San Francisco. C'est lï¿½ qu'il est remarquï¿½ par Erik Jacobsen qui devient son manager et qui produit son premier album.

Le premier album de Chris Isaak, "SILVERTONE", paraï¿½t en mars 85. Il pose les bases de son style, un cocktail reconnaissable entre tous : une voix chaude inspirï¿½e des grands crooners, une guitare rockabilly, du rock & roll pur, des ballades mï¿½lancoliques et une certaine influence country & western. Malgrï¿½ de bonnes critiques, "Silvertone" n'atteint mï¿½me pas le Top 200 amï¿½ricain. Ce qui ne dï¿½courage pas Chris Isaak pour autant.

"Non. Tu sais, chacun de mes albums a marquï¿½ un progrï¿½s par rapport au prï¿½cï¿½dent. Ce premier disque, j'en ai vendu autour de cinquante mille et pour moi, c'ï¿½tait tout bonnement incroyable. Je n'ai pourtant pas cinquante mille copains. C'est gï¿½nial ! Enfin gï¿½nial, je ne pense pas que ma maison de disques trouvait ï¿½a gï¿½nial. Et puis le deuxiï¿½me album s'est vendu ï¿½ deux cent cinquante mille exemplaires et le suivant, encore mieux. Pour moi c'ï¿½tait donc de plus en plus formidable. Le plus drï¿½le, c'est que mon premier album vient juste d'obtenir un disque d'or. Tu vois, il s'est bien vendu, mï¿½me s'il a fallu treize ans."

Celui que l'on surnomme dï¿½jï¿½ le "crooner de Stockton" publie son deuxiï¿½me album, "CHRIS ISAAK", en avril 87. C'est un disque musicalement trï¿½s proche du prï¿½cï¿½dent et il suit d'ailleurs le mï¿½me chemin. Bien qu'il ait ï¿½tï¿½ sï¿½lectionnï¿½ parmi les dix meilleurs albums de l'annï¿½e par le journal "USA Today", il ï¿½choue ï¿½ la 194ï¿½me place du hit-parade amï¿½ricain.

Pour Chris Isaak, le salut vient alors de France. Le public franï¿½ais, qui avait dï¿½jï¿½ apprï¿½ciï¿½ le premier album et tout particuliï¿½rement le titre "Dancin'", fait un vï¿½ritable triomphe au single "Blue Hotel". Les Franï¿½ais sont donc les premiers ï¿½ donner un succï¿½s ï¿½ Chris Isaak. Voici les rï¿½flexions que cela lui avait inspirï¿½.

"Lorsque tu as un pays comme la France, nourri d'esprit et de sensibilitï¿½, oï¿½ vit l'un des peuples les plus romantiques de la planï¿½te, tu ne peux que souhaiter y obtenir ton premier succï¿½s. C'est aux Franï¿½ais qu'on doit la dï¿½couverte de Jerry Lewis. Dieu les bï¿½nisse pour avoir aimï¿½ mon disque."

Bien vite, les talents de chanteur et de compositeur de Chris Isaak, mais aussi son physique, attirent le milieu du cinï¿½ma. Il donne une chanson pour le film "American flyer", avant d'obtenir son premier rï¿½le dans "Let's get lost" de Bruce Weber. On le retrouve aussi ï¿½ l'affiche de "Veuve mais pas trop" de Jonathan Demme et de "Blue velvet" de David Lynch. Pour Chris, le cinï¿½ma est un dï¿½rivatif qui lui permet de mieux assurer ce qui reste pour lui l'essentiel : sa carriï¿½re de chanteur.

En juillet 89, Chris Isaak revient ï¿½ la musique et publie son troisiï¿½me album : "HEART SHAPED WORLD". On raconte que lors d'une sï¿½ance de prï¿½-ï¿½coute, les dï¿½cideurs de sa maison de disques avaient trouvï¿½ "Heart shaped world" si peu commercial qu'ils avaient mï¿½me abandonnï¿½ l'idï¿½e d'en assurer la promotion.
Ce que Chris Isaak confirme par le biais d'une petite fable dont on apprï¿½ciera tout le cynisme.

"Pour t'avouer la vï¿½ritï¿½, au moment de sortir l'album, les huiles de Warner m'ont convoquï¿½ et m'ont dit : 'Chris, nous avons bien ï¿½coutï¿½ ton disque. Nous n'allons pas te virer parce qu'un jour, on ne sait jamais, tu pourrais dï¿½crocher un hit, mais on a besoin d'un gars au bureau, tu sais, pour dï¿½placer les choses lourdes et pour parquer les voitures.' Et j'ai dit : 'Ah bon, et quels sont les horaires ?' Et c'est comme ï¿½a que j'ai commencï¿½ mon nouveau job. Je pense que leur intention ï¿½tait de m'ï¿½carter petit ï¿½ petit de l'artistique pour un mï¿½tier plus physique, dirons-nous. Ils rï¿½pï¿½taient que, ï¿½ leur avis, j'ï¿½tais plutï¿½t fait pour ï¿½a. Et puis le disque sort, et j'ai un tube. Et lï¿½, ils m'ont dit : 'Chris, ï¿½a serait bien que tu arrï¿½tes de garer les voitures. Question d'image, tu vois : une star comme toi ne fait pas ce genre de boulot'. Mais, tu sais, j'ai garï¿½ la voiture de tous les grands et permets-moi de te dire que Madonna et Prince sont des vrais radins, toujours le minimum de pourboire. Par contre, Randy Travis, toujours un mot gentil : cinq ï¿½ dix dollars ï¿½ chaque fois."

Sans effort de promotion, l'album "Heart shaped world" ne marche pas. C'est alors que le rï¿½alisateur David Lynch demande ï¿½ Chris Isaak une version instrumentale de "Wicked game", afin de l'utiliser dans son nouveau film, "Wild at heart", rebaptisï¿½ en franï¿½ais "Sailor et Lula".
Quelques mois plus tard, "Sailor et Lula" remporte la Palme d'Or au festival de Cannes. Lee Chesnutt, le responsable de Power 99, une radio d'Atlanta, va le voir trois fois de suite et s'emballe pour la musique de Chris Isaak. Le premier jour oï¿½ il diffuse sur les ondes la version chantï¿½e de "Wicked game", le standard explose. Les ventes se mettent ï¿½ frï¿½mir, mais il manque encore le coup de pouce qui ferait tout basculer.

- "Vous vous souvenez du clip vidï¿½o ? Je pense que tout est venu de lï¿½, de ce fameux clip. Il y avait une fille dans la vidï¿½o. Comment s'appelait-elle, Kenney ?
- Helena Christensen.
- C'est Kenney Johnson, mon batteur. Vous voyez, tout les gens se souviennent d'Helena Christensen. Moi aussi pourtant, j'ï¿½tais dans le clip, mais ï¿½a, on l'a oubliï¿½. Il n'y en a que pour cette fille. Le fait est que lorsque nous jouions 'Wicked game' sur scï¿½ne, le public rï¿½agissait favorablement. Et j'ai donc demandï¿½ aux gens de la maison de disques s'il ï¿½tait possible de faire une vidï¿½o. Comme c'ï¿½tait des visionnaires et qu'ils s'ï¿½taient toujours sentis trï¿½s concernï¿½s par ma carriï¿½re, ils ont dit : 'Non, il n'y a pas d'argent pour ce clip.' C'est alors qu'est intervenu David Lynch. Il venait d'utiliser 'Wicked game' dans son film. Il m'a dit : 'Je finance ta vidï¿½o'. Grï¿½ce ï¿½ son appui, on a commencï¿½ ï¿½ voir la vidï¿½o sur MTV, et le disque est passï¿½ en radio, et voilï¿½."

Dï¿½but 1991, c'est-ï¿½-dire plus d'un an aprï¿½s sa sortie, "Wicked game" est Nï¿½6 aux Etats-Unis et Nï¿½10 en Angleterre. Et tout le reste s'enchaï¿½ne. L'album "Heart shaped world" entre dans le top 10 amï¿½ricain alors que les Anglais dï¿½couvrent "Blue Hotel". A la hï¿½te, la maison de disques de Chris Isaak publie alors une compilation de ses trois premiers albums qu'elle baptise "WICKED GAME", et c'est encore un succï¿½s.

"Wicked game" s'est imposï¿½ comme un succï¿½s grï¿½ce ï¿½ la bande originale du film "Sailor et Lula". En l'espace de quelques mois, Chris Isaak est devenu une star. Cette rï¿½ussite, alliï¿½e ï¿½ un physique plutï¿½t avantageux, lui vaut de faire la couverture des revues les plus prestigieuses, de Elle ï¿½ Esquire. Quant au magazine People, il place Chris Isaak sur la liste des plus beaux mï¿½les de la planï¿½te. Voici le commentaire de l'intï¿½ressï¿½.

"Tu viens de dire que c'est mon physique avantageux qui m'a valu la couverture des magazines. Alors lï¿½, je ne suis pas du tout d'accord. Non, c'est parce que je mesure exactement quatorze centimï¿½tres. Oui, je suis tout petit et ils ne sont donc pas obligï¿½s de me rï¿½trï¿½cir ï¿½ l'image, voilï¿½ la raison. J'ai naturellement la taille d'une photo. Je peux danser dans une tasse de thï¿½. Bon, on ferait mieux de chanter. Qu'est-ce qu'on fait ? 'This time' ? D'accord."

A la fin de l'annï¿½e 1990, Chris Isaak avait retrouvï¿½ le rï¿½alisateur Jonathan Demme pour un petit rï¿½le dans "Le silence des agneaux". En 1992, c'est David Lynch qui lui propose une participation dans son nouveau film "Twin Peaks : Fire walk with me". Toujours en 1992, il est l'un des acteurs vedettes du "Little Buddha" de Bernardo Bertolucci.
En avril 93, Chris Isaak publie un quatriï¿½me album trï¿½s attendu, "SAN FRANCISCO DAYS". Disque d'or en France, il contient deux nouveaux succï¿½s : le titre gï¿½nï¿½rique "San Francisco days" et "Can't do a thing (to stop me)".

On retrouve alors Chris Isaak sur la bande originale du film de Clint Eastwood, "Un monde parfait", oï¿½ il interprï¿½te deux titres. Le 8 octobre 94, il est ï¿½ l'affiche du "Elvis Aaron Presley Tribute" qui se dï¿½roule ï¿½ la Pyramyd Arena de Memphis.
Ce soir-lï¿½, il chante "Blue moon", un titre qu'il a sï¿½lectionnï¿½ lui-mï¿½me parmi le gigantesque rï¿½pertoire du King.

"Oui, j'ai toujours adorï¿½ cette chanson. Elle est vraiment superbe. Mais ce soir-lï¿½, je ne crois pas avoir chantï¿½ le pont. On va vous la faire avec le pont.

Ce qui ï¿½tait gï¿½nial, c'est que pour m'accompagner, il y avait Scotty Moore, le guitariste d'Elvis, et son batteur, DJ Fontana. C'ï¿½tait fabuleux parce que, ces gars, je les avais vus ï¿½ la tï¿½lï¿½ quand j'ï¿½tais mï¿½me. Et celui que je rï¿½vais d'ï¿½tre, ce n'ï¿½tait pas Elvis Presley, c'ï¿½tait Scotty Moore."

Chris Isaak continue sur sa lancï¿½e en mai 95 avec "FOREVER BLUE", un cinquiï¿½me album dont les treize chansons autobiographiques tournent autour d'un sujet unique : la sï¿½paration. Cï¿½tï¿½ cinï¿½ma, c'est le calme plat. A la tï¿½lï¿½vision, Chris fait quelques apparitions dans les sï¿½ries "Melrose Place" et "Friends".

En septembre 96, Chris Isaak propose les "BAJA SESSIONS", un album acoustique qu'il a rï¿½alisï¿½ ï¿½ Baja, au Mexique. On y trouve des compositions personnelles, des inï¿½dits et d'anciens morceaux qu'il a voulu rï¿½enregistrer, mais aussi des reprises, des titres empruntï¿½s aux rï¿½pertoires de Frank Sinatra, Dean Martin et Roy Orbison.

Chris Isaak nous parle des "Baja Sessions", cet album qu'il a choisi d'aller enregistrer au Mexique.

"Si j'ai fait les 'Baja sessions', c'est parce que je voulais rï¿½aliser un album de musique trï¿½s douce et trï¿½s mï¿½lodieuse. On avait dï¿½jï¿½ enregistrï¿½ des choses de ce genre avec le groupe, mais jamais tout un album. Et lï¿½, mon idï¿½e, c'ï¿½tait qu'on puisse ï¿½couter ce disque ï¿½ la plage ou dans son lit, et pour cela, il fallait recrï¿½er un ambiance dï¿½tendue. Et si nous l'avons enregistrï¿½ au Mexique, c'est parce qu'il y a lï¿½-bas un ocï¿½an magnifique, des cactus jusqu'au bord de l'eau, et qu'on peut s'ï¿½clater au surf. Et puis, ï¿½a nous a permis d'extorquer un petit peu d'argent ï¿½ la maison de disques en prï¿½textant que nous enregistrions jour et nuit. Finalement, on est restï¿½s lï¿½-bas plusieurs mois alors qu'on avait fini le disque en quinze jours. Pas vrai les gars ? Mais c'est normal. Nous ne pouvions pas descendre au Mexique et enregistrer dans la foulï¿½e. Il fallait d'abord s'imprï¿½gner de l'atmosphï¿½re. Et pour s'imprï¿½gner, on s'est imprï¿½gnï¿½ ! Je me souviens qu'un soir ï¿½ la cantine, Kenney, tu t'ï¿½tais tellement imprï¿½gnï¿½ de l'atmosphï¿½re, qu'il a fallu te ramener ï¿½ la maison !"

Fidï¿½le ï¿½ sa tradition de rocker romantique et ï¿½lï¿½gant, Chris Isaak revient en 1988 avec son huitiï¿½me album, "SPEAK OF THE DEVIL". On y retrouve une fois encore cette alternance de ballades et de rocks nonchalants, ce mï¿½lange de romantisme et de force contenue qui ont fait la rï¿½putation et le succï¿½s du crooner de Stockton.

Pour rï¿½aliser ce nouvel album, "Speak of the devil", Chris Isaak s'est entourï¿½ de ses complices de toujours, au premier rang desquels se trouvent le producteur Erik Jacobsen et le batteur Kenney Dale Johnson.

"Je suis du genre fidï¿½le en amitiï¿½. Regarde Kenney, mon batteur, on travaille ensemble depuis quatorze ans. Peut-ï¿½tre depuis trop longtemps d'ailleurs, n'est-ce pas Kenney ? ï¿½a me semble une ï¿½ternitï¿½. On travaille ensemble depuis tout ce temps parce que je crois qu'il est essentiel de garder ses amis. Idem pour Erik Jacobsen. Il est sympa, j'adore travailler avec lui, je l'aime quoi. Je pense que si artistiquement il faut savoir se renouveler, il n'est pas nï¿½cessaire de renouveler les personnes qui font partie de ton quotidien musical."
Lorsqu'il ï¿½tait venu en France au moment de la sortie de "Speak of the devil", Chris Isaak n'avait pas fait de tournï¿½e, ni mï¿½me donnï¿½ de concert. Il ï¿½tait simplement venu prï¿½senter son nouvel album ï¿½ son public prï¿½fï¿½rï¿½. Mais ce n'ï¿½tait bien sï¿½r que partie remise, il l'avait alors promis.

ITW 11 (2.2 Cool

Oui, c'est sï¿½r, on va revenir et tourner en Europe. Actuellement, on a un hit sur les radios amï¿½ricaines et ils veulent que l'on retourne lï¿½-bas pour en assurer la promotion et donner des concerts. Mais crois-moi, dï¿½s que notre show sera vraiment au point aux Etats-Unis, on dï¿½barque ï¿½ Paris. Ici, on veut donner le spectacle parfait, alors on le peaufine dans des petites villes de seconde zone comme San Francisco, New York ou Los Angeles. Et lorsque nous serons prï¿½ts, alors seulement nous viendrons le prï¿½senter dans LA ville, la Ville Lumiï¿½re, la ville magique, la citï¿½ des rï¿½ves et des espoirs : Paris, le centre du monde. On va vous faire "Speak of the devil".

Entre Chris Isaak et le cinï¿½ma, il s'est dï¿½veloppï¿½ une vï¿½ritable histoire d'amour. Et cela ï¿½ plus d'un titre. On se souvient que David Lynch avait donnï¿½ un sï¿½rieux coup de pouce ï¿½ sa carriï¿½re en choisissant d'inclure "Wicked game" dans la bande originale de "Sailor et Lula". En 1999, c'est Stanley Kubrick qui choisit "Baby did a bad bad thing" (un extrait de l'album "Forever Blue") pour illustrer "Eyes wide shut", son ultime film avec Tom Cruise et Nicole Kidman.

Tout au long de sa carriï¿½re Chris Isaak a participï¿½ ï¿½ de nombreuses bandes originales de films. On peut en citer quelques-unes : "Veuve mais pas trop", "Shag", "Family man", "True romance", "Tin Cup", "Beautiful girls", "Drï¿½le de numï¿½ro", "Un monde parfait" et "Le sourire de Mona Lisa". Sans oublier "Sailor et Lula" pour lequel David Lynch avait choisi deux titres de Chris Isaak : "Wicked game" et "Blue spanish sky".

Chris Isaak le chanteur fait de temps en temps l'acteur. Il a fait de brï¿½ves apparitions dans "Let's get lost, "Veuve mais pas trop", "Le silence des agneaux", "Grace of my heart" et "That thing you do". Mais on lui a ï¿½galement confiï¿½ des rï¿½les plus importants dans "Twin Peaks ï¿½ Fire walk with me" de David Lynch, "Little Buddah" de Bernardo Bertolucci et "Blue ridge fall" de James Rowe.
Les publicitaires, eux aussi, se sont servis de ses musiques. Aux Etats-Unis, elles illustrent des publicitï¿½s pour plusieurs marques de voitures. En France, on se rappelle une campagne de promotion des produits laitiers en 1992, oï¿½ quatre spots diffï¿½rents ï¿½taient illustrï¿½s par autant de chansons de Chris Isaak, notamment "Kings of the highway".

A cï¿½tï¿½ de la musique et du cinï¿½ma, Chris Isaak est aussi trï¿½s prï¿½sent ï¿½ la tï¿½lï¿½vision. Outre quelques apparitions dans "Melrose Place", "De la terre ï¿½ la lune" et "Friends", il a eu sa propre ï¿½mission hebdomadaire, "The Chris Isaak show", sur la chaï¿½ne cï¿½blï¿½e Showtime. Mï¿½lant rï¿½alitï¿½ et fiction, cette "sitcom" a durï¿½ trois saisons de 2001 ï¿½ 2004. Elle racontait la vie de Chris Isaak dans un club baptisï¿½ le Bimbo. On y retrouvait les membres de son groupe, Silvertone, ainsi que de nombreux invitï¿½s comme Stevie Nicks, Shawn Colvin, Green Day et Shelby Lynne, entre autres.
Toutes ces occupations ont tout de mï¿½me laissï¿½ le temps ï¿½ Chris de retourner en studio pour un nouvel album, "ALWAYS GOT TONIGHT", qui paraï¿½t en fï¿½vrier 2002. On y trouve douze nouvelles chansons, toutes signï¿½es Chris Isaak, parmi lesquels "American girl" (le thï¿½me du "Chris Isaak Show"), et le single "Let me down easy".

En novembre 2004, Chris Isaak publie un album de Noï¿½l tout simplement intitulï¿½ "CHRISTMAS". On y trouve des adaptations de onze classiques et cinq compositions originales.
Il rï¿½apparaï¿½t ensuite sur la bande originale du film "Chasing liberty", puis sur l'album "Genius & Friends" de Ray Charles, avec qui il interprï¿½te "You are my sunshine." Pour Chris, tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

"La vie est belle. J'aime chanter, j'aime enregistrer, j'aime voyager, j'aime les tournï¿½es en bus. J'aime rencontrer des gens, signer des autographes. Aprï¿½s le spectacle, je reste pour rencontrer le public. J'aime aussi donner des interviews, passer ï¿½ la tï¿½lï¿½, c'est sympa. Mï¿½me si parfois, ï¿½a peut ï¿½tre fatigant. Mais j'aime mon mï¿½tier, j'aime ce que je fais. Et quand on aime, ï¿½a n'est jamais une corvï¿½e. Je n'ai jamais pensï¿½ : 'J'en ai assez. Je ne donnerai pas un spectacle ni une interview de plus.' C'est toujours un plaisir pour moi."

Le "BEST OF CHRIS ISAAK" qui vient de sortir est un rï¿½sumï¿½ trï¿½s rapide de ses vingt-et-un ans de carriï¿½re. On y trouve dix-huit titres, dont quatre inï¿½dits. Sur le DVD qui accompagne le CD dans l'ï¿½dition spï¿½ciale de ce "Best of", on a rï¿½uni 18 vidï¿½os, chacune ï¿½tant accompagnï¿½e d'un commentaire du chanteur.
Chris Isaak entame en ce moment une tournï¿½e en Australie. Elle se terminera ï¿½ Perth le 26 novembre prochain.

DISCOGRAPHIE :

- "SILVERTONE" (album ï¿½ 1985)
- "CHRIS ISAAK" (album ï¿½ 1987)
- "HEART SHAPED WORLD" (album ï¿½ 1989)
- "WICKED GAME" (compilation ï¿½ 1991)
- "SAN FRANCISCO DAYS" (album ï¿½ 1993)
- "FOREVER BLUE" (album ï¿½ 1995)
- "BAJA SESSIONS" (album ï¿½ 1996)
- "SPEAK OF THE DEVIL" (album ï¿½ 1998)
- "ALWAYS GOT TONIGHT" (album ï¿½2002)
- "CHRISTMAS" (album ï¿½ 2004)
- "LIVE IN CONCERT" (DVD ï¿½ 2005)
- "BEST OF CHRIS ISAAK" (compilation ï¿½ 2006)

PARTICIPATIONS :

- "BLUE VELVET" (BO ï¿½ 1986)
- "MARRIED TO THE MOB" ("Veuve mais pas trop")(BO ï¿½ 1988)
- "SHAG" (BO ï¿½ 1989)
- "WILD AT HEART" ("Sailor et Lula")(BO ï¿½ 1990)
- "TRUE ROMANCE" (BO ï¿½ 1993)
- "A PERFECT WORLD" ("Un monde parfait")(BO ï¿½ 1993)
- "TIN CUP" (BO ï¿½ 1996)
- "BEAUTIFUL GIRLS" (BO ï¿½ 1996)
- "MR. WRONG" ("Drï¿½le de numï¿½ro")(BO ï¿½ 1996)
- "EYES WIDE SHUT" (BO ï¿½ 1999)
- "FAMILY MAN" (BO ï¿½ 2000)
- "MONA LISA SMILE" (BO ï¿½ 2003)
- "CHASING LIBERTY" (BO ï¿½ 2003)
- "GENIUS & FRIENDS" (album ï¿½ 2005)

Marc · Postï¿½ le: Lun Avr 23, 2007 7:20 pm Sujet du message:

J'ai achetï¿½ la compile l'annï¿½e derniï¿½re sur la foi de ce que je connaissais, c-ï¿½-d Wicked game et Blue Hotel mais je dois reconnaï¿½tre que mï¿½me pour un best of, ï¿½a me semble longuet...
Je ne l'ï¿½coute donc pas souvent.
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On peut pas ï¿½tre gentil tout le temps - on peut pas aimer tous les gens - y a une sï¿½lection c'est normal - on lit pas tous le mï¿½me journal

Phil1 · Postï¿½ le: Lun Avr 23, 2007 7:44 pm Sujet du message:

J'aimerais bien pourtant trouver un cd "live" rï¿½cent de Chris ... Wink

Marc · Postï¿½ le: Lun Avr 23, 2007 7:50 pm Sujet du message:

LeDoc · myriaposteur Inscrit le: 02 Avr 2005 Messages: 18464

Phil1 · Postï¿½ le: Lun Avr 23, 2007 8:26 pm Sujet du message:

Et ï¿½a donne quoi ï¿½ l'ï¿½coute ?

LeDoc · myriaposteur Inscrit le: 02 Avr 2005 Messages: 18464

J'en sais rien. Je suis pas trop "slow" ces derniers mois. Laughing

Mais comme c'est un Pre-FM cela ne peut ï¿½tre qu'excellent.