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Phil1
Rwa des Belches
Inscrit le: 02 Avr 2005
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 Post� le: Lun Oct 10, 2005 1:34 pm Sujet du message: Procol Harum ... saga |
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J'insiste, cet article n'a pas �t� �crit par moi ... mais il est excellent quand m�me .. 
La saga en int�grale
L�histoire de Procol Harum commence en 1959 � Southend-on-Sea, dans l�Essex. Cinq camarades de classe d�cident de former un groupe de rhythm & blues qu�ils baptisent The Paramounts.
Le clavier s'appelle Gary Brooker, le guitariste Robin Trower, le bassiste Chris Copping, le batteur Mick Brownlee et le chanteur Bob Scott. Ce dernier, trop peu assidu aux r�p�tions, est bient�t �vinc�, et c�est Gary Brooker qui le remplace.
Groupe attitr� du club "The Shades", qui appartient au p�re de Robin Trower, les Paramounts d�cident de passer professionnels en 1962. Ils embauchent un nouveau batteur, B.J. Wilson, ils prennent un manager, Peter Martin, et ils signent chez Parlophone.
En janvier 1963, leur reprise de �Poison ivy�, le succ�s des Coasters, est N�35 en Angleterre. Malgr� un coup de pouce des Rolling Stones, qui affirment qu'ils sont "le meilleur groupe anglais de rhythm & blues", ce n'est qu'un feu de paille.
Leur sixi�me et ultime 45-tours, "You've never had it so good", para�t en octobre 65. Apr�s avoir accompagn� quelque temps Chris Andrews et Sandie Shaw, les Paramounts se s�parent d�finitivement au cours de l��t� 66.
Apr�s la s�paration des Paramounts, Gary Brooker continue seul. Lass� de n�interpr�ter que des reprises, il a compos� quelques m�lodies qu�il aimerait bien enregistrer, mais sur lesquelles il a bien du mal � mettre des paroles.
En septembre 66, il fait la connaissance de Keith Reid par l�interm�diaire d�un ami commun. Celui-ci les pr�sente l�un � l�autre dans ces termes : �Voici Keith, il �crit des textes. Voici Gary, il n��crit pas de texte�.
Keith Reid �crit essentiellement des po�mes. Ceux-ci retiennent imm�diatement l�attention de Gary Brooker et les deux hommes d�cident d�associer leurs talents.
Gr�ce � une petite annonce qu�ils font passer dans le Melody Maker, ils recrutent quatre musiciens : le guitariste Ray Royer, le bassiste Dave Knights, le batteur Bobby Harrison et l�organiste Matthew Fisher, le seul qui poss�de une solide formation classique.
Le groupe ainsi form� s'appelle d'abord The Pinewoods, avant d'opter d�finitivement pour Procol Harum. L'origine de ce nom a longtemps �t� sujet � controverse. Il semble qu'il provient du nom inscrit sur le pedigree du chat d'un ami de Keith Reid. Mais en aucun cas il ne faut y voir une expression latine qui signifie �au-del� des choses�, �au-del� des apparences�, comme on l'a longtemps pr�tendu.
En mai 1967, Procol Harum enregistre un premier 45-tours, �A whiter shade of pale�. Largement inspir� de la suite N�3 en r� majeur de Jean-S�bastien Bach, le th�me fait �galement r�f�rence au succ�s de Percy Sledge, "When a man loves a woman".
Entre l�orgue Hammond quasi-religieux de Matthew Fisher, le texte myst�rieux et surr�aliste de Keith Reid, et la voix aux accents d�sabus�s de Gary Brooker, l'alchimie est parfaite. �A whiter shade of pale� se retrouve au sommet de tous les hits-parades de la plan�te.
Dans cette version, la chanson ne comporte que deux paragraphes. Pourtant, le po�me de Keith Reid en compte quatre. Il n'existe pas d'enregistrement studio de a version int�grale. Toutefois, certains privil�gi�s ont pu l'entendre en concert.
"On la chante rarement en entier. Ce n'est pas la chanson qui est en cause, mais on a tellement de mat�riel que cette minute trente nous para�t parfois plus utile ailleurs. Une minute trente, c'est � peu pr�s le temps que prend un couplet suppl�mentaire dans A whiter shade of pale. En fait, rien n'est d�cid� � l'avance. Il y a une part de hasard dans notre show et on ne sait jamais a priori comment A whiter shade of pale va se terminer, ni combien de strophes on va chanter. D'habitude, on ne fait que les deux premi�res, mais parfois je me dis : 'Tiens, eux, ils comprennent l'anglais, on va essayer la troisi�me.' �a vient au milieu de la chanson et l�, Matthew Fisher sait qu'il y aura trois couplets. Alors, il change son solo et il le raccourcit. C'est tout. Ce n'est pas la peine de pr�ciser sur la 'set list' : A whiter shade of pale avec trois couplets. Si je chante She said : I'm home on shore leave, qui est le premier vers du couplet suppl�mentaire, tout le monde sait qu'on va faire les trois couplets."
Un mois � peine apr�s sa sortie, "A whiter shade of pale� s�est vendu � deux millions et demi d�exemplaires. Trop brutalement, le groupe doit assumer un statut de stars auquel il n�est pas du tout pr�par�. Deux musiciens ne le supportent pas et s'en vont : le guitariste Ray Royer et le batteur Bobby Harrison.
Procol Harum premi�re formule n�aura donc v�cu que le temps d�un 45-tours. Pour combler ce double d�part, Gary Brooker fait appel � deux anciens musiciens des Paramounts, B.J. Wilson et Robin Trower, dont la guitare va marquer la premi�re moiti� de leur �uvre.
En septembre 1967, Procol Harum tente de renouveler le succ�s de �Whiter shade of pale� avec un nouveau single, �Homburg�. C'est un autre petit chef- d��uvre, mais il re�oit un accueil plus mitig�.
Un premier album para�t en d�cembre 1967. D'abord intitul� �PROCOL HARUM�, il sera rebaptis� par la suite "A WHITER SHADE OF PALE".
Il contient neuf titres sign�s Brooker - Reid, dont la version originale de �Conquistador�. Il confirme toute l�originalit� du groupe, l�un des premiers � mettre en avant et sur un pied d��galit� deux claviers - piano et orgue - et une guitare. Gary Brooker parle de ses influences musicales.
"J'ai grandi � l'�poque des tout d�buts du rock 'n' roll. Ensuite, je me suis int�ress� au rhythm and blues et � la soul music, telle qu'elle est chant�e par les Noirs am�ricains. J'aime cette fa�on de chanter et je voulais essayer de faire comme eux, de leur ressembler. Et puis, � la fin de mon adolescence, comme beaucoup d'autres, j'ai subi d'autres influences comme le jazz et la musique classique. A la fin des ann�es 60, juste apr�s ce qu'on a appel� le 'beat boom', on �coutait toutes sortes de musiques diff�rentes, et tout cela a eu beaucoup d'influence sur ma fa�on de composer. Mais pour moi, A whiter shade of pale, c'est simplement un blues chant� sur un fond classique. Je ne fais rien d'autre que chanter un blues. Dans Procol Harum, la force vient de la pr�sence des deux claviers. On peut tout faire avec un orgue et un piano. Ce qu'on voulait ajouter, c'est une guitare blues par-dessus pour apporter un c�t� plaintif. Mais il n'est pas �vident de sentir toutes ces influences � l'�coute d'un seul titre. Si on prend seulement A salty dog ou A whiter shade of pale, c'est difficile d'y voir les influences rock, R&B, jazz ou autre."
Charg�e d�intelligence et d��motion, la musique de Procol Harum est innovante. En tout cas, elle est diff�rente de tout ce que l�on a entendu jusque-l�, mais le public s'en moque et ne les consid�re que comme une machine � tubes.
Devant l�incompr�hension conjugu�e du m�tier et d�une grande partie du public anglais, Procol Harum s�exile aux Etats-Unis au printemps 1968.
L�-bas, ils ont gard� un important noyau de fid�les. Ils sont devenus un groupe culte dont les deux premi�res tourn�es ont eu beaucoup de succ�s.
Cette p�riode am�ricaine donnera deux disques exceptionnels. Le premier, �SHINE ON BRIGHTLY, para�t en novembre 1968 et leur permet de confirmer leur �panouissement.
En avril 1969, Procol Harum propose �A SALTY DOG�, un disque tr�s proche du pr�c�dent, mais au spectre musical encore plus �largi.
Le succ�s de cet album et celui de la ballade qui lui donne son titre leur permettent d�effectuer une nouvelle tourn�e nord-am�ricaine, cette fois en t�tes d�affiche.
Au Canada, ils participent notamment au Stratford Shakespeare Festival, accompagn�s pour la premi�re fois par un orchestre symphonique. La critique salue unanimement leur prestation.
Procol Harum vient de franchir une �tape importante vers la reconqu�te du public. Mais c'est trop tard pour Matthew Fisher et Dave Knights qui, d�courag�s, ont choisi de partir.
Apr�s son d�part de Procol Harum, Matthew Fisher se lance dans une carri�re solo qui restera dans l�anonymat, malgr� la qualit� des quatre albums qu'il publiera.
Avec son d�part, c�est un peu de l��me de Procol Harum qui s�en va. Son talent se combinait parfaitement aux m�lodies de Gary Brooker - profond�ment influenc�es par la musique classique - et aux textes de Keith Reid, - tour � tour surr�alistes, m�lancoliques, mystiques ou d�rangeants -.
En tout cas, son travail au sein du groupe avait largement contribu� � placer leurs trois premiers albums � l�avant-garde du rock litt�raire et m�ditatif, ouvrant la voie � ce qu�on qualifiera bient�t de �musique progressive� ou �art rock�.
Matthew Fisher et Dave Knights sont remplac�s par un seul musicien, Chris Copping, un autre ancien des Paramounts qui prend en charge � la fois la basse et l�orgue.
Ce qui fait qu�en ce d�but d�ann�e 1970, on retrouve dans Procol Harum exactement les m�mes musiciens que dans les Paramounts qui avaient enregistr� �Poison ivy� en 1963. Avec en plus, mais toujours dans l�ombre, le parolier Keith Reid qui assiste � tous les concerts.
Cette nouvelle formation en quatuor a le m�rite de lib�rer Robin Trower qui peut d�sormais mieux exprimer ses talents de compositeur, de chanteur, mais surtout de guitariste.
En juin 1970, �HOME� est un album au titre ironique qui marque le retour de Procol Harum en Angleterre. L��quilibre entre les claviers et la guitare y est parfait, tout comme la vari�t� des compositions qui restent majoritairement l��uvre de Gary Brooker.
Robin Trower y a sign� deux titres : �About to die�, qui est bien dans l�esprit de Procol Harum, et �Whiskey train�, un hommage au �Mystery train� d'Elvis Presley, une composition plus proche de Cream ou de Jimi Hendrix, son idole.
En juin 1971, sur �BROKEN BARRICADES�, la guitare de Robin Trower est omnipr�sente, comme si ses camarades avaient choisi de le laisser se d�fouler plut�t que de le voir partir.
Mais c�est peine perdue : apr�s une tourn�e particuli�rement catastrophique en Italie, Robin Trower, le guitar-hero, s�en va fonder le groupe qui porte son nom et qui lui apportera le succ�s qui s�est tant acharn� � bouder Procol Harum.
Apr�s le d�part de Robin Trower, Chris Copping abandonne la basse pour se consacrer uniquement � l�orgue. Procol Harum accueille deux nouveaux musiciens : le bassiste Alan Cartwright et le guitariste Dave Ball.
En septembre 1971, apr�s quatre ann�es d�existence, le groupe donne son premier grand concert � Londres, au Queen Elizabeth Hall, alors qu�il vient de terminer sa onzi�me tourn�e am�ricaine !
Pour Gary Brooker, jouer sur sc�ne est une partie essentielle de la vie d'un groupe et c'est l� qu'il doit concentrer toute son attention.
"Quand on sort de sc�ne, c'est toujours difficile de dire si c'�tait un bon ou un mauvais concert. Et quelqu'un qui n'est pas sur sc�ne ne peut pas ressentir la m�me chose que l'artiste qui pense qu'il a �t� bon ou mauvais. Il y a parfois des concerts qui sont exceptionnels. Et parfois, il peut y avoir des probl�mes techniques qui feront que le son ne sera pas de bonne qualit�, des choses comme �a. De temps en temps, en tourn�e, on est en retard et �a peut avoir des r�percussions sur le concert, mais en r�gle g�n�rale, on arrive toujours � garder un certain niveau de qualit�. Et notre objectif est toujours le m�me : jouer mieux aujourd'hui qu'on ne l'a fait hier."
Cela fait maintenant quatre ans que l'on a d�couvert Procol Harum avec "A whiter shade of pale". Et depuis quatre ans, le groupe essaye de se lib�rer de l'emprise de ce premier succ�s.
Le 18 novembre 1971, Procol Harum retraverse l'Atlantique. A l�initiative d�un admirateur canadien, ils renouvellent leur exp�rience symphonique du Shakespeare Festival, mais cette fois � Edmonton, dans l�Alberta, avec l�orchestre de la ville et un ch�ur de 24 chanteurs, les Da Camera Singers.
Leur r�pertoire se pr�te admirablement � ce genre d�exp�rience. L'album qui en t�moigne, "PROCOL HARUM LIVE IN CONCERT WITH THE EDMONDTON SYMPHONY ORCHESTRA�, para�t en avril 1972. C'est un succ�s aussi instantan� qu�inattendu.
Aux Etats-Unis, le single �Conquistador� est N�16 et l�album, N�5. Ce sera leur seul disque d�or dans ce pays.
Apr�s la r�ussite de �Conquistador�, Procol Harum signe chez Chrysalis. On note bien un nouveau changement de guitariste, Mick Grabham prenant la place de Dave Ball, mais cela tient de l�anecdote.
Tout est en place pour que l�album suivant soit un succ�s, et ce sera le cas. �GRAND HOTEL�, qui para�t en mars 1973, est un authentique chef-d��uvre, � la fois d�cadent et majestueux, r�compens� par des ventes � la hauteur de sa qualit�.
Il est bien difficile d�en isoler un morceau : peut-�tre �Fires (which burn brightly)�, enregistr� avec la participation de Christiane Legrand, la soliste des Swingle Singers, ou encore la valse, �A rum tale�, qui est magnifique. Mais il ne faut pas oublier le single, �A souvenir from London�, ni le titre-g�n�rique, �Grand Hotel�.
Avec �Grand hotel�, Procol Harum semble enfin tenir sa revanche sur le sort. Malheureusement, aussi vite qu�il s��tait enflamm� pour ses deux pr�c�dents albums, le grand public va se d�sint�resser de la musique du groupe.
En avril 1974, �EXOTIC BIRDS AND FRUIT� est un cocktail pourtant identique, mi-poison, mi-passion, toujours en demi-teinte, mais il para�t dans l�indiff�rence quasi g�n�rale. Si Procol Harum ne s�est jamais souci� des modes, le public, plus versatile, s�est d�j� tourn� vers d�autres musiques.
Pourtant le groupe garde des admirateurs fid�les, au premier rang desquels le pr�sident du Mexique : � sa demande, ils sont le premier groupe europ�en � jouer dans ce pays.
En ao�t 1975, �PROCOL�S NINTH� est produit par Jerry Leiber et Mike Stoller, ceux-l� m�mes qui avaient �crit le �Poison ivy� des Paramounts.
"Procol's ninth", c'est bien s�r le neuvi�me album de Procol Harum, mais c'est aussi une r�f�rence amus�e � la 9�me symphonie de Beethoven. L'album se veut un retour � un rock plus direct, aux accents de rhythm & blues.
Mais rien n'y fait, une mal�diction myst�rieuse semble continuer de peser sur Gary Brooker et les siens.
�Pandora�s box� se classe tout de m�me N�16 dans le hit-parade anglais, et c�est une bonne surprise. En tout cas, c�est la premi�re fois qu�ils retrouvent les charts depuis �Conquistador�.
En 1976, Alan Cartwright s�en va, Chris Copping reprend la basse et Pete Solley devient le nouveau clavier de Procol Harum.
Durant l��t�, le groupe traverse l�Europe pour une tourn�e o� il affiche une petite forme et beaucoup de d�sillusion.
Son r�pertoire de sc�ne �tonne. Il inclut des titres des Beatles (�Get back� et �Please please me�), des classiques du rock (�Shake rattle & roll� et �Be bop a lula�), des morceaux classiques comme �le Beau Danube bleu� ou l'�Adagio� d�Albinoni, et m�me la reprise de la chanson de Jacques Dutronc, �Et moi, et moi, et moi� !
Gary Brooker explique comment se d�roulent habituellement les concerts de Procol Harum.
"Le premier point important, c'est de d�cider ce que sera le programme du concert. L�, on a un nouvel album et on peut en jouer tous les titres sur sc�ne, car c'est ce qu'on a fait en studio. On a tout enregistr� en direct, donc on peut tout rejouer sur sc�ne. Ce n'est pas sorcier. On n'a pas les probl�mes que peut avoir un grand orchestre. Le probl�me, c'est qu'on a beaucoup trop de mat�riel, tout ce r�pertoire qui s'est accumul� depuis des ann�es. Il y a des titres qu'on ne peut pas �viter sous peine de d�cevoir le public. Dans le pass�, on aimait bien doubler certains morceaux ou ajouter quelque chose d'inattendu pour le public, et m�me pour nous. �a nous obligeait � �tre vigilants, � �tre toujours pr�ts � jouer quoi que ce soit. En m�me temps, il ne faut pas oublier qu'on fait la promotion d'un album. Alors en g�n�ral, on joue � peu pr�s 40 % de mat�riel nouveau, on garde 15 ou 20 % d'espace pour ce qu'on appellera nos standards. Et ce qui reste, c'est-�-dire � peu pr�s 40 %, sera d�termin� en fonction de la soir�e, en fonction du pays o� on joue et du public."
Un ultime album, �SOMETHING MAGIC�, sort en mars 1977. C'est le testament d�un groupe qui br�le ainsi ses derni�res cartouches sans pouvoir infl�chir le sort contraire qui le poursuit.
Procol Harum se saborde quelques mois plus tard. B.J. Wilson rejoint Joe Cocker, avant de s'imposer comme un batteur de sessions tr�s recherch�. Keith Reid met de c�t� l��criture pour devenir manager. Quant � Gary Brooker, il devient le clavier d�Eric Clapton tout en menant une carri�re solo parall�le.
En septembre 85, "ECHOES IN THE NIGHT", son troisi�me album solo, appara�t comme une tentative de r�incarnation de Procol Harum. Gary a retrouv� Keith Reid pour les textes, mais aussi Matthew Fisher qui co-produit et B.J. Wilson qui tient la batterie sur plusieurs titres. Mais cela ne suffit pas pour ressusciter la magie du groupe disparu.
La reformation de Procol Harum se concr�tisera en f�vrier 1992 avec �THE PRODIGAL STRANGER�. L'album r�unit Gary Brooker, Keith Reid, Matthew Fisher et Robin Trower, et il accueille deux nouveaux : le bassiste Dave Bronze et le batteur Mark Brzezicki.
B.J. Wilson, le batteur original, est le grand absent de cette r�union. Il est mort le 8 octobre 1990, apr�s un coma de trois ans, � la suite d'un accident de voiture dans l�Oregon. �The prodigal stranger� lui est d�di�.
Robin Trower ne participera pas � la tourn�e qui suit. Il est retourn� � sa carri�re solo et � ses activit�s de producteur. Il produira notamment les deux albums de Bryan Ferry, �Taxi� et �Mamouna�.
Au-del� du sentiment nostalgique, ce premier retour de Procol Harum ne provoque pas d�enthousiasme excessif. Le groupe replonge dans l�oubli pour trois ans, jusqu�en 1995.
Alors qu'Annie Lennox vient d'enregistrer une version tr�s personnelle de �Whiter shade of pale�, on publie �HOMBURG & OTHER HATS�, une compilation tr�s claire et tr�s compl�te.
Cette sortie pr�c�de la r��dition des quatre derniers albums du groupe, qui �taient indisponibles en Europe depuis l�apparition du compact disc.
Mais l'�v�nement de 1995, c'est la parution de l'album �THE LONG GOODBYE -SYMPHONIC MUSIC OF PROCOL HARUM�. Pour la deuxi�me fois de leur carri�re, Gary Brooker et les siens ont r�ussi le difficile double mariage entre le rock et le classique, entre un groupe et un grand orchestre.
Contrairement � l�album �Live� de 1972, �The long goodbye� a �t� r�alis� en studio dans une configuration adapt�e � chaque chanson. Gary Brooker, qui est le ma�tre d��uvre et le producteur de cet album a eu l�id�e de faire appel � d�autres chanteurs. C�est ainsi que Tom Jones pr�te sa voix � �Simple sister� et que le baryton classique Jerry Hadley donne une coloration inattendue � �Grand hotel�.
Mais tout le groupe se retrouve sur �Homburg�, �Conquistador�, �Repent Walpurgis� et �Butterfly boys�.
Pendant l'enregistrement de l'album "Home", en 1970, Chris Thomas avait produit une session parall�le aux Studios Abbey Road. A cette occasion, Gary Brooker, Robin Trower, B.J. Wilson et Chris Copping s'�taient retrouv�s autour du mat�riel qu'ils interpr�taient au d�but des ann�es 60, alors qu'ils s'appelaient encore The Paramounts.
Treize titres avaient �t� mis en bo�te, mais les bandes n'avaient pas �t� exploit�es par Emi-Chrysalis. C'est le disc-jockey Roger Scott qui les diffusera pour la premi�re fois sur Capital Radio en 1976.
Depuis, elles sont devenues un disque paru sous le titre "AIN'T NOTHIN' TO GET EXCITED ABOUT" et cr�dit� � Liquorice John Death.
On y trouve plusieurs classiques du rock comme "High school confidential", "Kansas City", "Matchbox", "Brand new Cadillac" ou encore "Lucille".
Apr�s la sortie de l'album "The long goodbye", Procol Harum tourne jusqu'en 1997, date � laquelle Gary Brooker s'�loigne pour r�pondre � de nombreuses sollicitations. Il joue successivement avec le Ringo All-Starr Band, avec le British Rock Symphony et avec les Rhythm Kings de Bill Wyman.
Il donne aussi r�guli�rement des concerts de charit� avec le groupe No Stiletto Shoes, qui constituera par ailleurs en 2002 le noyau du groupe pour la soir�e en hommage � George Harrison, le "CONCERT FOR GEORGE".
En 2001, Procol Harum repart pour une tourn�e europ�enne avec une formation qui sera stable pendant trois ans. Autour des deux figures historiques que sont Gary Brooker et Matthew Fisher, on y retrouve Mark Brzezicki � la batterie, Matt Pegg � la basse et Geoff Whitehorn � la guitare. En 2003, la tourn�e est mondiale et compte pr�s de 70 concerts, des prestations dont les grandes lignes sont �tablies � l'avance, mais qui peuvent varier selon l'humeur de celui qui reste le leader du groupe, Gary Brooker.
"On �tablit toujours un programme, mais on ne le suit jamais. C'est plus une s�curit�. On y inscrit quelques titres anciens, on pr�cise quelques ajustements sonores et les changements d'ambiance. �a peut �tre utile de faire comme �a quand on n'est pas trop s�rs de savoir ce qu'on va jouer. Mais �a contrarie Matthew Fisher qui ne consulte jamais la 'set list', car il sait qu'on n'en tient pas compte. Pourtant, il m'arrive parfois de jouer ce qui est �crit. Alors l�, il fait semblant de s'�tonner en disant : 'Mais qu'est-ce qui se passe ce soir ?' En fait, ce serait utile pour lui, car il a besoin de savoir quelle sonorit� utiliser pour son orgue. Mais il a pris l'habitude qu'on le lui dise titre par titre. Il faut que je le crie � celui qui est � c�t� de moi, en g�n�ral Geoff Whitehorn. Et lui le r�p�te � Mark Brzezicki et ainsi de suite, le message va jusqu'� l'autre bout de la sc�ne et arrive � Matthew. Mais s'il n'est pas pr�t � la premi�re mesure, s'il n'a pas eu le temps de r�gler le son de l'orgue, alors l�, il me passe un savon terrible !"
Un nouvel album, "THE WELL'S ON FIRE", para�t en mars 2003. Procol Harum vient d'entamer une importante tourn�e mondiale. Cette tourn�e se termine le 12 d�cembre 2003 par un concert que l'on peut retrouver sur un DVD paru il y a quelques semaines, "LIVE AT THE UNION CHAPEL", paru chez Eagle Vision.
"Le dernier concert de la tourn�e a �t� enregistr� et film�. C'�tait � Islington, dans un endroit que je connaissais d�j�. Quand nous avons enregistr� notre album de 91, la maison de disques a d�cid� de tourner une vid�o. Et cette vid�o � qui, au passage, a co�t� � elle seule plus cher que l'album � a �t� tourn�e dans la Union Chapel. Donc, je connaissais. Evidemment, avec tout notre mat�riel install�, �a prend un tout autre aspect. Mais c'est un lieu formidable, un petit peu vieillot et d�cr�pit ; rien n'est d'�querre. C'�tait vraiment comme si on �tait au milieu d'un kal�idoscope. En tout cas, c'est un endroit tr�s int�ressant pour un concert et il y avait une tr�s bonne ambiance."
Le 17 juin 2004, Procol Harum annonce le d�part de Matthew Fisher qui est remplac� par Josh Phillips, un clavier qui a d�j� jou� plusieurs fois avec eux dans le pass�. C'est donc lui qui est actuellement sur sc�ne aux c�t�s de Mark Brzezicki, Matt Pegg, Geoff Whitehorn et Gary Brooker pour qui les concerts restent des moments privil�gi�s dans la vie d'un musicien.
"Les musiciens font de la musique parce qu'ils en ont envie. Ils l'interpr�tent en public parce que d'autres s'y int�ressent aussi. Il y a deux ou trois fa�ons de faire se rencontrer ces deux �l�ments. Les nouveaux moyens audio-visuels en sont une. Par exemple, le DVD, qui peut vraiment remplacer un concert. C'est une technique que j'appr�cie beaucoup dans le sens o� elle permet de toucher un public dans des endroits o� nous n'irons jamais jouer. Mais pour moi, la musique 'live' sera toujours la plus importante et c'est pourquoi on l'a toujours privil�gi�e dans notre carri�re. Je crois que je serais d�sesp�r� si je ne pouvais plus monter sur sc�ne pour jouer la musique de Procol Harum. �a suppose que je continue � �crire, mais j'adore �a. J'ai tr�s souvent compos� des musiques rien que pour la sc�ne, sans la moindre intention d'en faire un disque. Le fait qu'il n'y ait pas d'album � la cl� n'arr�te en rien l'inspiration cr�atrice. Mais �videmment, il faut jouer cette musique devant le public. C'est ce qu'on continuera � faire dans le futur."
Procol Harum s'appr�te � donner plusieurs concerts en France. Ils seront le 11 mars � Aix-en-Provence et le 14 � l'Olympia � Paris. Pour le concert de l'Olympia, l'affiche propose �galement Hot Tuna et le Manfred Mann's Earth Band.
Le lendemain, le 15 mars, ils se produiront � Monaco, au Casino de Monte Carlo, avant de continuer leur route dans les pays scandinaves.
A noter enfin que le 16 avril prochain, � Guilford, le Gary Brooker Ensemble participera au "Tsunami Survivors Benefit Concert", au b�n�fice des victimes de la catastrophe de d�cembre dernier en Asie du sud-est. |
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MadPhil
Crazy ours
Inscrit le: 02 Avr 2005
Messages: 37619
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| Post� le: Lun Oct 10, 2005 1:37 pm Sujet du message: |
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Eh ! C'est un vrai bouquin ton article...
Fais moi un r�sum� en 20 lignes pour demain, s'il te pla�t.
_________________
 I am madly in love with psychedelic rock'n'roll |
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Phil1
Rwa des Belches
Inscrit le: 02 Avr 2005
Messages: 31983
Localisation: Bruxelles
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| Post� le: Lun Oct 10, 2005 2:16 pm Sujet du message: |
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 ... ce n'est pas mon article fieu ... et un r�sum� de 20 lignes ne s'appelle pas une saga ..
Apr�s avoir quitt� Procol Harum en 67, le guitariste Ray Royer et le batteur Bobby Harrison ont form� un power trio de rock bluesy tr�s puissant, du nom de "Freedom" .. � 100 lieues de la zique sophistiqu�e du Procol Harum mais l�, AMG est incomplet � leur sujet car je poss�de un album d'eux qui n'est pas r�f�renci� ... h� h� h� ..  |
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